Si je l’avais su, j’aurais évité de déménager en plein mois de Novembre. Toutefois, c’était un coup de chance si nous avions l’appartement du premier. Nous n’avions pas à monter tous les meubles lourds en haut et la chaussée était glissante à cause des pluies. Mais une fois que nous fûmes installés, tout était mieux. Beaucoup mieux même, c’était une nette amélioration côté espace.

 

 

Un après-midi, j’étais avec les mecs au garage à parler de tout et de rien pendant la pause midi. Assis sur le sofa qu’on avait installé, on s’amusait à se lancer une balle pour passer le temps.

 

- Alors, t’es prêt ? dit JongUp.

- Prêt à quoi ? répliquais-je.

- À être papa ! Pauvre con ! renchérit HimChan.

 

Je me suis mis à bégayer des conneries. Faisant rire les autres mecs. En y pensant encore, j’étais tout fébrile, mais j’étais sûr, que nous ferions tous les deux des bons parents. Et oui, j’étais prêt, j’avais hâte, c’est juste que je ne m’étais pas encore fait à l’idée d’employer ce mot en particulier. Ça me faisait encore tout drôle d’y penser.

 

 

N’ayant pas eu de message de KyungAh de la journée, je commençai à m’inquiéter. Elle avait pourtant l’habitude de m’en envoyer un à chacune de mes pauses, elle connaissait mon horaire par cœur. Donc, pour m’assurer que tout allait bien, je décidai de lui en envoyer un.

 

* Message à KyungAh :

Kyu, chérie, est-ce que tout va bien ? Tu ne m’as pas contacté de la journée, ça fait tout étrange… 

J’attendis quelques minutes, durant lesquelles elle ne me répondit pas plus. Je me suis dis qu’elle était surement sortie ou que la batterie de son portable était morte avant d’aller retourner travailler.

 

 

Quand je suis revenu le soir, KyungAh n’était pas à la maison. J’ai donc commencé  à flipper ma vie un peu trop. Je lui renvoyai un, deux, trois messages aux quels elle ne répondit toujours pas. J’ai appelé chacun des garçons pour savoir si elle n’était pas chez eux et j’ai même appelé quelques unes de ses amies. Tous me répondirent la même chose. KyungAh n’était pas chez eux. Je me suis assis sur le sofa et j’ai commencé à me tortiller les mains. Puis je me suis levé et j’ai poussé la table devant moi pour qu’elle se fracasse contre le mur.

 

Je suis ensuite sortis dehors, dans l’espoir de trouver une quelconque trace pouvant me mener à elle, mais comme je n’en trouvai pas, je pris la voiture que je n’utilisais quasiment jamais et j’allai à sa recherche dans les rues pas très loin de chez nous. Je me suis dit qu’elle était peut-être retournée à notre ancien appartement parce qu’elle y avait oublié un truc et quand y allant elle était tombée et s’était blessée.  Sinon le même scénario, mais elle allait chez un de nos amis.

 

Mon heure de recherche dans les rues n’aboutit à rien. Je n’avais aucune trace de KyungAh, ni même un indice où chercher. J’appelai la police, mais je me fis dire qu’ils ne pouvaient commencer les recherches officielles qu’après vingt-quatre heures.

 

Frustré je convoquai donc les mecs au garage, dont Bang avait les clés. Je leur expliquais le problème quand mon téléphone sonna, m’indiquant que j’avais un nouveau message vocal. Les mains tremblantes, je composai mon propre numéro et ouvrai ma boite vocale. Le téléphone toujours sur mon oreille, j’écoutai le message à vous faire glacer le sang.

 

- DAEHYUN !  VIENS M’AIDER !

- Ta gueule pauvre conne !

 

J’entendis un bruit qui ressemblait à une gifle puis plus rien. En état de choc, je laissai tomber mon téléphone par terre et celui-ci se brisa en milles morceaux. C’est alors que je décidai que nous passerions la nuit ici.