Chapitre Huitième - Never Give Up

Please Don't Go

J'eus enfin réussi à payer l'électricité, le chauffage et le loyer. Je savais bien qu'on arriverait à passer au travers. Et puis, la dernière toile de KyungAh s'était assez – plutôt – bien vendue et nous avions eu un petit surplus. En plus, on lui avait offert que certaines de ses toiles et dessins soient présentés dans une exposition pour une jolie petite somme. Une chose était sûre, quand les jours s'amélioraient, ils s’amélioraient pour de bon. 

 


 

Cela commençait à se voir que KyungAh attendait un enfant. Mais il fallait être bien observateur et le savoir. Juste au bas de son ventre se trouvait notre petit miracle, protégé des intempéries. Elle avait bien sûr un petit ventre rebondi, mais il se voyait à peine, comme je l'ai déjà dit. De temps en temps, alors que nous étions couchés l'un a côté de l'autre dans notre lit à regarder la télévision, je prenais plaisir à passer mes doigts sur son ventre, déclenchant à leur passage, milles-et-un frissons. Quand j'y posais ma main à plat, KyungAh y ajoutait la sienne. 

 

La vie me semblait maintenant un peu meilleure qu'avant. J'avais plus de petites choses à apprécier dans une journée. Que ce soit un sourire ou un rire tout simplement.

 


 

Ces derniers temps, j’avais reçu plusieurs coups de fils louches qui ne cessaient de m’inquiéter. Depuis le soir où je m’étais senti regardé, ce sentiment ne s’était en rien dissipé. Je décidai donc d’en parler à KyungAh, un soir, alors qu’elle était assise dans le salon, son ordinateur posé sur ses cuisses et ses lunettes sur son nez.

 

- Dis Kyu, tu n’as pas l’impression d’être observée ces temps-ci ?

- Non… Pourquoi ?

- J’ai la sensation en permanence que quelqu’un nous regarde.

 

Elle haussa les épaules, posa son ordinateur sur la table d’appoint et se tourna vers moi. Tout de suite, son sourire me rassura. KyungAh glissa ses doigts le long de mon bras et prit ma main dans la sienne, nouant ses doigts aux miens.

 

- Peut-être t’en fais-tu pour rien ?

- Tu crois ?

- Je n’en suis pas certaine, pour tout dire. Quand tu as un pressentiment, tu ne l’as pas où je pense…

 

Je ris et l’embrassai sur le bout du nez.

 

- Qu’as-tu envie de faire aujourd’hui ?

- Tout à l’heure, je regardais des annonces, et j’ai vu, un appartement pas beaucoup plus cher que le nôtre, avec deux chambres. Ce n’est pas très loin du garage et à peu près dans le même quartier que les autres. Je me demandais si tu accepterais de venir voir avec, moi. Et peut-être qu’on pourrait se faire une idée.

 

J’acceptai avec plaisir  de la suivre, après avoir prit notre douche ensemble – et prit un peu trop de temps – nous nous sommes habillés et avons mangé un morceau. Dans l’air froid du début Novembre, nous marchâmes main dans la main vers ledit appartement. Ce bloc était moins grand que le nôtre et n’avait que deux étages – tandis que l’autre en avait quatre. C’était un genre de duplex, mais à la place d’être deux maisons collées, c’était quatre appartements, deux en bas, deux en hauts.

 

La cuisine était mise en retrait à côté de la salle de bain quand nous entrions. La salle à manger, dans une aire ouverte avec le salon, offrait une vue dans une grande fenêtre qui laissait passer la lumière. Pour terminer, les deux chambres se trouvaient à l’autre bout, collées l’une à l’autre. Le tout était un peu plus grand et un peu plus cher, mais nous avantageait quand même niveau espace et prix vu que l’électricité, le chauffage et l’eau courante étaient compris dans le prix. Le propriétaire nous demanda notre avis et je n’hésitai même pas. Cet appartement était conçu pour nous. Ce ne fût pas long que le bail fût signé et les boites faites.

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