Je me nomme Jung DaeHyun.

Je suis amoureux. Terriblement.

Je faisais tout ce que je pouvais pour payer ce taudis, cet appartement minable dans lequel nous vivions. Pourtant, KyungAh l’aimait et c’était ce qui comptait. Tout de même, nous avions de la difficulté à boucler les fins de mois. Et je devais faire des heures supplémentaires pour y arriver. C’était la seule façon, de passer au travers de notre chienne de vie.

Nous nous sommes rencontrés un soir, alors que je retournais chez moi et que KyungAh, perdue, cherchait son chemin. Elle me dit qu’elle était avec des amies, mais que celles-ci l’avaient laissée seule et qu’elles étaient parties, la laissant perdue dans ce quartier aux fréquentations plutôt douteuses. En gentlemen, je lui proposai de l’aider à rentrer chez elle.

Pendant que nous marchions, elle me révéla son prénom et me demanda le mien. J’appris plusieurs choses à son encontre tandis qu’elle en apprit de moi par la même occasion. N’ayant tout deux grandi dans des familles aisées, nous savions se que bûcher voulait réellement dire. Mais ni elle, ni moi ne nous plaignions. Nous faisions ce qu’il fallait pour subvenir à notre strict minimum.

KyungAh était une artiste, elle aimait dessiner, écrire et prendre des photos. Dans son sac, elle avait même un carnet d’esquisses qu’elle me montra. La précision avec laquelle elle dessinait et son trait était si fin et délicat qu’il me surprit. Elle savait, pour sûr, capturer un être humain sur papier.

Au bout de quelques minutes de conversation, nous arrivions finalement chez elle. KyungAh me remercia de l’avoir conduit chez elle sauve et me demanda si ça me disait de faire quelque chose en ami, une fois. J’acceptai donc et lui donnai mon numéro de téléphone.

Plus les semaines passaient, plus ma relation avec KyungAh se concrétisait. Nous faisions plusieurs sorties et elle venait me voir au garage ou je travaillais. J’osai même la présenter aux garçons, Zelo, JongUp, YoungJae, Bang et HimChan. Ils l’accueillirent avec joie, décelant la relation naissante entre nous deux.

Le temps passa et je réalisai que – autant que KyungAh – que nous étions faits l’un pour l’autre. Nous décidâmes donc d’officialiser notre couple. Deux mois passèrent encore avant qu’elle ne me propose de venir vivre avec moi. J’en fus sérieusement surpris. Et moi qui croyais que je devais lui demander de venir avec moi, elle s’offrit tout simplement.

Nous avons décidé de vivre au jour le jour et ce qui devrait arriver, devrait arriver. Nous avons laissé le temps passer, vivant du mieux que nous pouvions, sans se préoccuper de toutes ces petites choses qui auraient pu nous déranger.

Même si les temps sont durs, jamais nous avons marché les épaules voutées, jamais nous avons baissé les bras. Ma tête est droite et mes épaules légères. Jamais la pauvreté, ni les mauvais jours ne m’écraseront. Je ne me laisserai pas abattre, il en est hors de question. Si quelqu’un compte sur moi, je saurai me montrer de taille, peut importe la situation.

Et cette fille que j’aime. KyungAh, si jamais il devait lui arriver quelque chose, jamais je ne me pardonnerai. Sa vie repose sur la mienne. Je saurai la protéger coute que coute. Il faut bien qu’un de nous deux protège l’autre. Et KyungAh est comme une perle, douce, délicate, fragile. Sa peau pâle et ses lèvres roses rappellent la douceur et la légèreté d’une plume tandis,  yeux brillants, me rappellent que jamais, espoir n’est perdu.