Oula s'appelait Oula et ça lui allait bien. C'était assorti à "Ouh là là ! Tu as vu un peu ce qui s'est passé ?", ou encore à "Ouh là là !, ce n'est pas possible, on ne va jamais y arriver !". Ca se mariait bien aussi avec "chocolat" et "délicatesse", car c'est un nom court, gentil, douillet, posé, coulant, rond et qui roule bien sans effort, rondouillet comme ses kilos nouveaux-nés depuis quelques mois. Oula ne savait pas très bien quand elle les avait conçus d'ailleurs, mais c'était certain, ils étaient là.

Elle les avait d'abord regardés, ces kilos superflus : un beau ventre rond, comme si elle était enceinte. Evidemment, les mauvaises langues, les regards mauvais, les langues de vipère, les regards malveillants... tous, s'imaginait-elle, devaient parler sur elle. Malheur à cette blemmophobie qui depuis toujours voulait s'assortir à son nom alors que ça n'avait rien de rond, de gentil, de douillet de confortable. Cette fameuse peur du regard des autres l'avait habitée et voulait subsister, en plus de ces nouveaux-nés installés sur ses hanches et son ventre, ses fesses et ses jambes. Mais pour le coup, les amis étaient utiles sur ce plan là, car elle se rendait compte que réellement, il n'en avait que faire. Ils étaient même contents pour elle car, comment dire, la bonhommie, c'est la vie !

Alors Oula s'était dit : "tant pis allons-y on s'en fout, cool Raoult ! Jouons la "hula hoop" avec du nenni Nelly et du dira rien Miss sourire. Sa jolie trouvaille fut