도달 할 수없는 (Inatteignable) Partie 4 de 4

도달 할 수없는 (Inatteignable)

도달 할 수없는 (Inatteignable)

|Mini fic : Eunhae (Quatre parties)|

Partie 4 de 4

 

 

«Je n’aurais pas dû t’embrasser.»

 



Tes mots, ils me font mal. Plus destructeurs qu’une blessure physique, ils s’infiltrent en moi et me détruisent de l’intérieur. Leur signification, la façon dont tu les dis d’une voix brisée; pourquoi me fais-tu ça?

Tu tentes de m’abattre complètement alors que je suis par terre à bout de forces.

«Depuis, tout a changé entre nous. J’aurais dû réfléchir avant de faire ce que j’ai fait….mais je n’ai pas pu m’en empêcher.»

Ta respiration est aussi irrégulière que la mienne, tu as de la difficulté à parler. Même séparé par la porte, j’ai l’impression de sentir ton souffle chaud sur ma peau. Directement à ma hauteur, ta main longe le bois délicatement, tes ongles créant des bruits désagréables et involontaires à l’occasion.

«Je n’ai pas pensé aux conséquences. À l’impact sur notre relation…»

Pleures-tu? Ou suis-je devenu fou? À travers ma propre peine, il m’est déjà difficile de distinguer tes mots, encore moins tes pleurs qui se mélangent aux miens.

«J’étais…confus. Et j’ai décidé d’éviter la situation en te fuyant.»

Tes sanglots, ils se font plus forts. Ils me ramènent à cette journée. Celle avant le début du groupe, lorsque je t’ai retrouvé dans les vestiaires. Cette image de toi, triste et épuisé, je ne l’ai pas oublié. Il s’agit d’un souvenir indésirable à jamais emprisonné dans ma mémoire.

«J’ai vu ce qui t’arrivait, les conséquences de mes gestes…Mais j’avais honte, Donghae.»

Ne prononce pas mon nom de cette façon. Comme si tu avais besoin de moi. Tu me donnes le goût de tout oublier. Et cette idée est si tentante, si facile.

Arrête de jouer avec mes sentiments.

«J’ai honte de l’attitude que j’ai eue, comment je t’ai traité…Je suis désolé.»

Tes phrases se font plus courtes. Tu manques de souffle. Et moi, je manque de jugement. Car l’image que je me fais de toi derrière cette porte, elle m’angoisse et me donne envie de te prendre dans mes bras.

De t’y enfermer dans une promesse d’éternité jamais écrite. À l’abri de tout, mais surtout de la vie qui s’effile et qui semble ne jamais s’arrêter pour nous.

«Je t’ai fait mal, j’ai joué avec tes sentiments….J’avais peur.»

Oui, je me souviens aussi de cette lueur dans tes yeux après que tu m’ais quitté. Ce moment bref et temporaire qui a marqué mon être.

Tes lèvres, je les sens encore sur les miennes. Et tes doigts, je les sens encore sur ma peau.

«Mais la vérité…C’est que j’ai toujours su.»

Un silence court s’impose. Il est lourd, rempli de questions que je n’ose demander. Je t’écoute attentivement et même si tu n’es pas devant moi, tu le sais.

«J’ai toujours su que tu me voyais différemment.»

Mon cœur s’arrête dans ma poitrine. Sous le choc, mes muscles se tendent, mes étourdissements reprennent. Comment as-tu-

«C’est la façon dont tu agis envers moi…Au départ, je n’étais pas certain. J’avais quelques doutes, mais lorsque tout le monde s’est installé dans le dortoir, j’ai bien vu. Comment tu me traitais…comment tu traitais les autres membres….Ce n’était pas pareil…»

Tu racles ta gorge, hésite un instant, mais tu continues. Je replie mes jambes contre mon torse et les entourent avec mes bras. Je me sens pris au piège.

«Puis, j’ai appris à te connaître plus…Tu es tellement expressif, Donghae… Tes mimiques…tes expressions faciales…Je sais ce qu’elles veulent dire…Je les connais par cœur…Je sais quand tu es fâché, je sais quand tu es triste simplement en regardant tes yeux…Alors, je l’ai remarqué…»

Mes mains se retrouvent sur mon visage, j’essaie de me cacher. J’essaie de fuir ce moment qui me fait de plus en plus peur.

«Ton regard, lorsqu’il est porté sur moi, est toujours différent.»
 

Alors, tu as compris? Tu savais?


Mes inquiétudes me rongent, ma tête me fait mal.

Et tu sembles l’avoir deviné.

«Je ne t’en veux pas.»

Un poids s’enlève automatiquement de mes épaules, mais mon corps tremble violemment.

«Oui, lorsque j’ai été certain de la raison de ton comportement, je ne savais pas comment réagir…Mais je ne savais surtout pas à quoi m’en tenir au plan émotionnel…Tu étais mon meilleur ami…Tu es mon meilleur ami….Je me suis remis en question tellement souvent…Si tu savais, Donghae.»

Tu soupires, mes ongles entrent fortement en contact avec la peau de mes joues. J’ai l’impression de devenir fou. Est-ce mon imagination qui me joue des tours?

«J’ai essayé de dénier ce que je savais déjà…mais mes sentiments m’ont rattrapé.»

Par ta révélation, mon cœur reprend sa symphonie dans ma poitrine à l’aide de battements inégaux et déchaînés.

«….Et…et je t’ai embrassé…C’était tellement spontané et je me suis sentie stupide parce que je n’étais pas prêt

Un petit rire mélancolique sort de tes lèvres, il résonne en moi.

«Je n’étais pas préparé à ça…Ça m’a déstabilisé, ce que j’ai ressenti…J’y pense encore…J’y pense sans cesse…Mais sur le moment, j’ai eu peur…Je n’ai jamais été amoureux de personne…Je n’ai jamais eu de sentiments pour un homme…»

Tes derniers mots ne sont plus que des murmures, mais je les entends parfaitement. Tu prends une grande respiration, recherchant un peu de courage supplémentaire.

«J’avais besoin de me retrouver, de mieux saisir ce qui m’arrivait…Je ne voulais pas te perdre….Mais j’avais besoin d’être seul et de réfléchir…Avec le comeback et notre horaire chargé, j’ai réussi à me distancer de toi…»

J’essaie de respirer, mais en vain. Mon souffle reste pris dans ma gorge. Mes émotions s’entremêlent, je suis étourdie.

«Tu m’as manqué Donghae…Et de te voir dans cet état pendant ces deux mois…Savoir que c’était de ma faute….Être loin de toi…Ça m’a fait mal et je m’en veux.»

Le plancher bouge, il grince sous tes pas alors que tu te lèves.

«Mais maintenant, je sais.»

Ta voix est plus confiante, ton ton assuré.

«Ouvre-moi la porte Donghae.»

Je ne sais pas si j’en suis capable. Tout ce temps, toute cette attente; je ne m’attendais pas à ça. Ce que tu me révèles aujourd’hui, est-ce bien vrai? Est-ce sincère? Car si ce n’est pas le cas, je ne m’en remettrais jamais.

Tu m’as fait mal, Hyukjae.

Tellement.

Ces cicatrices invisibles que tu as laissées en moi, elles ne guériront peut-être pas. Elles sont ces souvenirs de toi, mauvais, qui me font craindre à un revirement de situation constant.

Je ne veux plus revivre, je ne veux plus ressentir cette détresse émotionnelle qui m’a détruit durant les derniers mois.

«Donghae…»

Encore une fois, mon nom qui sort de ta bouche de cette façon-là me laisse confus.

Car malgré mes craintes et mes inquiétudes, tout me semble loin lorsque le son de voix provoque cette sensation de chaleur agréable le long de ma colonne vertébrale

Mes tremblements se font moins fort, ma respiration commence à se stabiliser. Mes mains quittent mes joues et elles se dirigent vers la poignée pour la débarrer.

Aussitôt fait, elle s’ouvre. Je ne te vois pas, mais je t’entends. J’ai l’air pathétique. Assis sur le plancher, dos à toi, recroquevillé sur moi-même. Frêle.

Tu me contournes pour te retrouver, genoux par terre, devant mes pieds. Ta main s’avance pour éloigner mes cheveux de mon visage, mais je m’écarte par réflexe. Tu ne sembles pas être offusqué. Un sourire est apparu aux coins de tes lèvres, brièvement, mais il a un effet ravageur. Il me rappelle des souvenirs. De toi. Mais, eux, sont beaux. Je te revois, il y a quatre ans alors que je t’ai rencontré. Je revois nos premières conversations et nos premiers fous rires. Je me revois à t’observer discrètement. Je revois nos sorties et nos moments ensemble, seuls. Et ces souvenirs animent mon cœur d’un sentiment qui ne m’est pas inconnu.

Ils me rappellent pourquoi je t’aime.

«Je peux te prendre?»

«Oui.»

Je ne regrette pas ma décision. Car alors que tu me soulèves dans tes bras, je te retrouve d’une certaine façon. Même si je suis appréhensif, je le sais.

Je le sens.

Tu m’es enfin revenu.

Mes bras, autour de ton cou, s’accrochent si fort à toi. Tu en grimaces.

 

Mais ta présence me rassure à un tel point.

 

Et tu le sais.

 

Lentement, tu te diriges vers mon lit. J’ai l’impression que tu veux étirer le moment, chacun de tes pas semble mesuré. Tes doigts se referment sur mes vêtements, délicatement. Car tu sais que je suis devenu fragile.

Et je me surprends à t’observer encore, tu me captives. Te voir de si près. D’une manière aussi « intime », je me sens déjà mieux.

Tout de toi est parfait. Ta peau de porcelaine, tes yeux en amandes.

De tes traits fatigués jusqu’à tes joues rouges.

Tu es si beau.

Je suis encore perdu dans mon observation lorsque tu m’assois sur mon lit. Rapidement, tu me retires mon manteau et m’enlèves mes chaussures. Puis, d’un geste délicat, tu m’aides à me glisser sous les couvertures. Immédiatement, je me recule, créant un espace à mes côtés. Il s’agit d’une invitation silencieuse.

«Je peux?»

J’acquiesce de la tête. À ton tour, tu retires les vêtements qui te sont superflus, dont tes souliers, et t’étends face à moi.

Déjà, tu m’attires à toi dans une étreinte lente, mais attendue. Je me retrouve au niveau de ton cou et je n’hésite pas à imprégner mes poumons de ton odeur. Mes bras t’entourent, mon cœur bat démesurément fort. Comme il le fait toujours quand tu es là.

Lorsque tu t’adresses à moi, au bout de quelques minutes, ton souffle entre en contact avec mes cheveux, créant une chaire de poules évidente le long de mes avant-bras.

«Je suis désolé, Hae.»

Je m’agrippe à toi. Je ne veux pas que tu t’en ailles. Plus jamais.

«Je n’aurais pas dû t’embrasser…et m’enfuir par la suite. C’était lâche, irrespectueux.»

À l’aide de ta paume, tu soulèves mon visage. En cet après-midi tardif, les rayons du soleil reflètent dans tes yeux bruns, m’éblouissant. Je prends cette image de toi et l’enregistre en capsule mentale dans ma tête, c’est le premier de nombreux autres souvenirs. Je le sais.

«Et je te promets que plus jamais je ne te traiterais ainsi.»

Ta promesse, elle est vraie. Je le vois dans ton regard, alors que tu me demandes silencieusement la permission. Je le vois dans la façon dont tes lèvres s’emparent des miennes dans un baiser chaste, mais plein de douceur. Je le vois dans tes caresses et la manière dont tes ongles parcourent mon dos tendrement par-dessus mon chandail. Mais je le comprends surtout lorsque tu te détaches de moi et que ta main vient s’emparer de la mienne entre nos deux corps. Par habitude.


Comme avant.


Cette promesse que tu me fais, j’y place tous mes espoirs. Elle est beaucoup plus réelle qu’un rêve, dite plus fort qu’un soupir.

Elle n’efface pas tous mes doutes, mais elle calme une bonne partie de mes inquiétudes.


Tu caresses mes cheveux, ton souffle sur mes lèvres fait rougir mes joues.


«Tu sais pourquoi Donghae?»


Tu m’offres un vrai sourire. Enfin.


C’est le plus beau, le plus mémorable, il guérit déjà peu à peu mon cœur.






 

 

 

 

 



«Parce que je t’aime.»

 

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Comments

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MlleHana #1
Chapter 5: J'ai juste adoré... C'était magnifique, parfait jusqu'au bout !
Ce couple est tellement génial... Et l'histoire tellement géniale aussi ^^
Les sentiments de Donghae sont tellement bien décrits, je me sentais mal en même temps que lui, on vit vraiment l'histoire à travers lui ^^
Bravo... Je suis fan !
ChirleySun
#2
Chapter 4: Wow ! Que dire.. Déjà je suis ravie de voir une frenchie ici tout comme moi ^__^
Ensuite ton histoire est très.. bien construite, voir même parfois poétique. Beaucoup d'émotions, très bien écrites et ressenties.
Une très bonne histoire que tu nous a écris ici. Bravo et merci de l'avoir partagé ! (: