도달 할 수없는 (Inatteignable)

|Mini fic : Eunhae (Quatre parties)|

Partie 3 de 4

«Alors, c’est là que tu te caches?»

Tu me regardes de cette façon, celle qui me fait sentir différent. Tes yeux brillent, ton sourire est magnifique. Encore une fois, tu me laisses sans mots et avec ce sentiment nouveau au creux de mon estomac. Celui qui fait frissonner ma peau et qui teinte d’un rouge embarrassant mes joues.

«Tu me cherchais?»

Lentement, tu refermes la porte de notre chambre derrière toi en acquiesçant de la tête. D’un dernier regard indiscret, tu observes la fête qui se déroule dans le salon. J’entends leurs rires même de là où je suis, ils semblent heureux. Sungmin demande à Kyuhyun de se joindre à eux, Leeteuk supplie Heechul d’arrêter de boire, Yesung a sorti sa guitare et à quelques occasions rares, lorsque tout le monde se tait, il arrive à jouer un morceau.

Leurs voix s’entremêlent avec la musique, un sourire s’accroche à mes lèvres alors que le bruit qu’ils produisent fait place à un silence quasi total. Tu t’assois à mes côtés par terre et, par habitude, l’une de tes mains s’empare de la mienne.

«Tu t’es lassé de nous? De moi?»

Ça jamais.

Ton rire est franc, amusé. Il est facile de constater qu’il s’agit d’une blague, que tu ne penses pas ce que tu viens de dire. Je te lance un regard faussement fâché, ton rire s’intensifie comme ce drôle de picotement qui parcourt mon corps. Tu es si beau.

Les petites lumières installées dans notre chambre pour les festivités du temps des fêtes reflètent sporadiquement sur ta peau, m’éblouissant à chaque fois. Ta chemise blanche moule à la perfection les muscles de tes avant-bras, ton odeur est enivrante, mais c’est ton sourire qui me captive le plus. J’aime quand tu me souris comme ça. Lorsqu’il n’y a personne autour de nous et que je sais qu’il s’adresse uniquement à moi. L’effet qu’il me fait. L’effet que tu me fais.

Si tu savais.

«Hae?»

Embarrassé, je fuis ton regard. Je redresse mes épaules pour mieux m’adosser au mur derrière nous, ma position me semble inconfortable soudainement.

«J..je…je commençais à avoir mal à la tête.»

Je déteste ce tremblotement qui s’est emparé de ma voix. Depuis quand ta présence me trouble autant?

«As-tu pris des médicaments?»

Lorsque j’ose te regarder à nouveau, mon cœur se sert. L’inquiétude qui se lit dans tes yeux, elle m’émeut, mais elle me rend nerveux aussi. La pression que tu exerces déjà sur ma main se fait plus forte.

«Non, mais ça va déjà mieux. Il y a moins de bruit ici.»

Ma réponse te rassure instantanément, je le vois à la façon dont l’agitation à l’intérieur de tes yeux disparaît à l’instar de cette étincelle d’amusement si familière.

«Leeteuk m’a demandé de venir te chercher pour le décompte de fin d’année. Mais je suppose que tu préfères rester là?»

Gêné, j’acquiesce discrètement de la tête pour te répondre. Aussitôt, ta main abandonne la mienne entre nos deux corps et je regrette amèrement le choix de mes mots.

«Désolé, je ne suis pas vraiment du genre «festif».»

«Je sais.»

La certitude qui orne tes paroles me fait frissonner légèrement. Savoir que tu me connais si bien, cette pensée est déstabilisante et rassurante à la fois.

«Tu…tu peux retourner voir les autres, je vais rester ici encore un peu.»

Immédiatement, ton bras entoure mes épaules, nous rapprochant. Ce simple contact efface toutes mes inquiétudes.

«Non. Je suis bien ici.»

Tes doigts créés des dessins imaginaires sur ma peau, ton souffle vient en contact avec la base de ma nuque. Tu es si près. Mes joues s’empourprent, mon cœur bat à un rythme déchaîné dans ma cage thoracique. L’entends-tu?

«Je n’arrive pas à croire qu’une autre année se termine. Le temps passe vite.»

Tu fixes l’un des lits devant nous, pensif. Ce petit sourire aux coins de tes lèvres me rend curieux.

«À quoi penses-tu Hyuk?»

Ton regard retrouve le mien, mon souffle reste pris dans ma gorge.

«Au groupe, à ce que nous avons eu la chance de vivre encore cette année, au temps qui passe, à la vie en général et…»

Ta tête se penche, une partie de ton toupet cache ton visage, mais je vois clairement ta peau de porcelaine qui change peu à peu de couleur.

«À nous.»

Tu murmures tes mots, mais ils résonnent en moi bien longtemps après que tu les aies dits.

«Merci Donghae.»

Mes sourcils se froncent, pourquoi me remercies-tu? J’entends à peine les voix des autres membres, tu me captives complètement. Le décompte commence alors que ma respiration s’accélère.

Cinq.

«Si ce n’était pas de toi, de tes mots, je serais partie depuis longtemps…»

Quatre.

«Et le simple fait de penser à tout ce que j’aurais manqué…»

Trois.

«Tous ces moments que je n’aurais pas eu la chance de vivre…»

Deux.

«Et toutes ces personnes que je n’aurais pas connues…»

Un.

Nos yeux se rencontrent à nouveau, ton autre main se dépose sur ma joue. Tu la caresses du bout de tes ongles comme si ma simple présence était ton rappel à la réalité.

Les frissons sur ma peau sont le mien.

«Merci, Hae.»

Une seconde. Si peu de temps, mais juste assez.

Tes lèvres se déposent sur les miennes, hésitantes. Ton bras autour de mes épaules se glisse lentement au niveau de ma taille pour me rapprocher de toi. La paume de ta main gauche est complètement ouverte sur ma joue, elle encadre mon visage. Elle me paralyse. La chaleur qui se propage à travers mon corps, en cet instant, m’est inconnue, mais elle ne m’intimide pas. Au contraire, elle apaise mes muscles et laisse de drôle de sensations à l’intérieur de mon estomac.

Je n’arrive pas à bouger. Ma peau est extrêmement sensible, tes doigts qui se resserrent sur ma taille, la douceur que tu utilises alors que tes lèvres bougent par-dessus les miennes dans une caresse lente et mesurée, j’ai l’impression de me perdre en toi.

Je t’attends depuis si longtemps.

Est-ce que tu le sais?

J’agrippe ta chemise, délicatement. Les frissons sur ma peau ne me suffisent plus, je ne distingue plus la réalité du rêve.

Mais les battements forts et puissants de ton cœur en dessous de mes mains ne sont pas tirés de mon imagination. Ils sont réels, vrais.

Et mes paupières descendent lentement, maintenant certain que tu ne disparaîtrais pas une fois fermées. Ton emprise se fait plus forte, tes doigts brûlent ma peau, mais je me sens bien. Ici, dans tes bras. Je te retiens silencieusement pour te le faire comprendre. Mes inquiétudes et mes soucis, ils me semblent tous loin.

Et pour une fois, tu es juste assez près pour me satisfaire.

Lorsque tu t’éloignes de moi, un manque nouveau s’installe dans chacune des parties de mon être. Ce que nous venons de vivre, ce que tu viens de me faire ressentir est tellement puissant. Je n’arrive plus à ouvrir mes yeux.

Je n’oublierais jamais.

«Bonne année Hyukjae.»

Je prononce mes mots par-dessus tes lèvres et je sens les frissons qui parcourent ton corps sous mes doigts. Il me faut un instant pour me ressaisir, perdu dans le moment, mais lorsque mes paupières s’ouvrent enfin, je regrette de ne pas être resté dans la noirceur.

Ton regard me fuit, incertain. Ton sourire est parti, tes mains n’osent plus me toucher. Tu me rends nerveux.

Qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce qui t’arrive?

«Je..je…Je suis désolé Donghae. Je ne sais pas ce qui m’a pris.»

Tu te lèves si rapidement, je n’ai pas le temps de te retenir. Mes mains glissent le long de ta chemise dans un effort désespéré, mais inefficace.

Déjà, tu te recules. Tes doigts s’entremêlent, tu ne sais quoi en faire. Et moi, je ne peux que rester assis, perdu.

«Hyuk…?»

Ma gorge est sèche, mon cœur se sert. Ma vision s’embrouille.

Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal?

«Les autres m’attendent…je…»

La porte se ferme brusquement derrière toi, tu n’as même pas le temps de terminer ta phrase. Tu me laisses seul, confus. Inquiet. Mes membres tremblent sous l’incompréhension, par ce vide que tu laisses en moi par ton départ abrupt.

Cette peur nouvelle que j’ai vue dans tes yeux avant ce dernier, elle m’obsède. Elle me ronge de l’intérieur. Elle occupe mes pensées et ne me laisse pas en paix.

Je me surprends à penser à tes sentiments avant les miens. C’est fou comme tu m’as changé.

Ai-je été trop brusque? Ai-je mal interprété les choses?

Alors que j’attendais depuis longtemps un moment comme celui-là, il est déjà terminé. Il me laisse dans le doute.

Il était si bref, temporaire.

Et dans mon cœur qui commence à se briser sous ces questions sans réponses et ces inquiétudes nouvelles, il sera à jamais ineffaçable.


Tu sais pourquoi?

Parce que je t’aime.