Il était une fois un grand royaume. Ce pays était beau et luxueux, avec beaucoup de citoyens qui étaient tous satisfaits de leur vie.

Tous satisfaits sauf un. C’était à cette personne que le prince de ce royaume devait offrir ses remerciements, parce-que sans cette personne, Prince Suho n’aurait jamais rencontré son véritable amour.

Prince Suho était le plus beau prince du monde. Il avait un visage parfait, un sourire magnifique, et un caractère incomparable.

« Mon fils, » dit le roi, « je pense que tu devrais trouver une épouse un de ses jours. »

Prince Suho détestait quand son père disait ça, parce-que le prince n’était pas intéressé par les filles. Il avait eu un petit ami une fois, mais Jongdae était seulement un duc, et donc n'était pas assez haut placé pour Suho (c’est-à-dire, pas assez haut placé pour le père de Suho).

En tout cas, Jongdae avait évolué, et il avait un nouveau petit ami qui était un duc d'un autre royaume. Suho ne demeurait pas sur cette question. Il était heureux que Jongdae ait trouvé quelqu’un qui pouvait l’aimer correctement.

Suho avait retourné au palais quand son valet de chambre, Yixing, accourut vers lui.

« Votre majesté, » il dit en haletant. « Un incendie—vous devez venir avec moi. »

« Quoi? » Suho demanda. « Dans le palais? Mais…comment? »

« Je ne sais pas comment, » Yixing commença à paniquer. « Venez, venez, je vous en prie. »

« Mais…mon père! Ma mère, mes petites sœurs… »

« Je suis désolé, votre majesté, » il dit en baissant la tête.  « L’incendie est énorme, personne n’a survécu. »

« Comment? » Suho demanda. « Comment? Je dois voir moi-même, peut-être— »

« Votre majesté, nous devons y aller! » Yixing exclama. Il lui prit la main et traina Suho hors du palais. Ils coururent vite et pour longtemps, et finalement, quand ils furent loin du palais, ils tournèrent pour évaluer l’étendue des dégats.

Le palais était enveloppé par les flammes, tout détruit.

« Mais… » Suho chuchota, des larmes dans ses yeux, « pourquoi? »

« Je pense que c’est la guerre, » Yixing dit en voix bas. « Le pays au sud d'ici a menacé d'attaquer depuis longtemps. Tu n’es pas en sécurité. On doit nous enfuir. Peut-être nous pouvons aller au royaume prochain. »

« Mais, la famille royale de ce royaume…personne ne sait pas s’il existe… »

« C’est notre seule chance, » Yixing expliqua. « Nous devons essayer. Allons-y. »

Ils marchèrent à travers des forêts, des bois, jusqu’à ce que, finalement, ils arrivent aux frontières de l’autre pays.

« Je ne veux pas partir, » se plaignit Suho. « Je n’avais jamais quitté mon pays. Je ne veux pas. »

« Nous devons, » Yixing dit, avec la main de Suho dans la leur. « Allons-y. Allons-y. Je pense que je sais  où se trouve le palais. »

Et alors ils marchèrent encore et encore.

Le palais était énorme. Énorme et froid, et Suho ne fut pas du tout heureux, même quand Yixing frappa à la porte.

« Excusez-moi! » il cria. « Nous sommes du royaume voisin! Nous avons besoin d’aide! »

Et à la surprise du Suho, la porte s’ouvrit.

« Vous voyez? » Yixing sourit, « ils sont prêts à nous aider. » Suho ronchonna et suivit son valet de chambre dans le palais. L’intérieur du palais était sombre, et personne n’était en vue. « Bonjour? Quelqu’un est là? »

Pas de réponse.

« Vas-y, Yixing, » Suho dit, « c’est trop bizarre ici… » Suho tourna et soudainement, quelqu’un apparut derrière lui.

« Qui est-tu? » dit-il, et Suho leva les yeux. L’homme devant lui était grand et beau et extrêmement effrayant. 

« Je…je… » Suho bégaya.

« C’est le Prince Suho du pays voisin, » Yixing dit intrépidement. « Et vous? »

Il ignora la question de Yixing et en demanda à son tour. « Pourquoi vous êtes ici ? »

« La guerre… » Suho dit à voix baisse.

« Nous avons besoin d’aide, s’il vous plaît, » Yixing dit. « Nous avons juste besoin d'un endroit où rester. S’il vous plaît. »

L’homme les regarda avec suspicion.

« Tu es vraiment beau, » il dit à Suho en regardant son visage. Suho rougit. « Ben, vous pouvez rester ici…à une condition. »

« N’importe quoi! » Yixing cria. « Quelle condition? »

« Tu dois te marier avec moi, » il dit à Suho. Yixing et Suho haletèrent. Cet homme était sans doute complètement fou. Bien sûr, très beau, mais aussi très fou.

« Mais c’est quoi ça? » Yixing exigea.

« Je ne peux pas me marier avec toi! » Suho commença. «  Je ne te connais pas! Et puis— »

« Mon mes serviteurs vont vous montrer votre chambre. Tu as deux jours pour te décider. Si tu décidais de ne pas me marier, tu devrais partir de cet endroit immédiatement. » Il regarda Suho. « Tu comprends? »

« Je suis désolé, mais vous êtes fou! » Yixing dit, mais Suho a l’interrompit.

« P-pourrais-tu au moins me dire ton nom? » Suho chuchota. L’homme le regarda avec intérêt. Finalement, il sourit.

« Oui, ça va. Donc, je m’appelle Yifan. Prince Yifan de ce royaume. »

« Oh mon Dieu, » Yixing respira. « Mon Dieu mon Dieu mon Dieu. » Yifan laissa un petit rire tomber de ses lèvres.

« Est-ce que ça change quelque chose? » il demanda avec amusement.

« Rien, » Suho rétorqua. « Rien du tout. »

Yixing arpenta à l’intérieur de leur chambre.

« Pour qui se prend-il? » il se demanda. « Vous ne devez pas vous marier avec lui. Vous ne devez pas. » Il tourna vers Suho, qui avait une expression douleureuse. 

« Mais…c’est plus sûr ici, n’est-ce pas? » Suho demanda. Yixing lui a fixé les yeux avec incrédulité.

« Vous ne vouliez pas venir ici, et maintenant… »

« Mais quelle autre choix avions-nous? » Suho exclama. « Tu as dit toi-même que c’était notre seule chance. »

Yixing hésita.

« C’est vrai…j’avais dit ça…mais, votre majesté, le mariage, ce n’est pas petite chose! »

« Il nous offre un lit et de la nourriture…il ne peut pas être complètement mauvais, tu crois? »

« Je ne peux pas croire que vous envisagez de l'épouser, » Yixing répondit. « Pardonnez-moi, mais je commence à croire que vous aussi êtes fou! »

« Yixing, ne parle pas comme ça! C’est seulement le meilleur choix que nous avons. »

« J’espère que vous ne le regretterez pas, votre majesté, » Yixing concéda.

« Moi non plus, » Suho chuchota.

Cette nuit-là, Yifan invita Suho et Yixing à dîner avec lui. Yixing ne voulut pas aller, et alors Suho alla tout seul.

« Où est ton valet? » Yifan demanda.

« Il…il n’a pas faim, » Suho mentit.

« Bien, assieds-toi, » Yifan amadoua. « Tu aimes le steak? »

« Oui, » Suho hocha la tête en asseyant dans une chaise. C’était confortable et Suho sourit juste un peu.

« Alors, dans ton royaume, qu’est-ce qui s’est passé? » Yifan demanda. Suho leva les yeux et ton regard fut rencontré avec un beaucoup plus beau.

« Le palais…tout en flamme, » Suho expliqua. « C’est la guerre ou le terrorisme; je ne sais pas lequel. »

« Et alors vous êtes venus ici. »

« C’était notre seule chance, » Suho haussa les épaules. « Merci de nous accueillir. »

« J’aime la compagnie. Et tu…j’ai déjà dit ça, mais tu es extrêmement beau. Et j’ai entendu dire que tu as aussi un beau caractère. » Suho rougit de nouvelle. La dernière fois que quelqu’un lui disait ça, Suho était avec Jongdae.

« Tu es extrêmement beau, » il avait dit, « mais je ne pense pas que tu m’aimes. »

« Si! » avait crié Suho. « Je t’aime de tout mon cœur! »

« Au revoir, votre majesté, » avait dit Jongdae. « Au revoir. »

« Prince Suho! » Yifan cria en lui serrant les bras. Son cri tira Suho de ses pensées. « Ça va? Tu as soudainement commencé à pleurer! »

« Serres-moi dans tes bras, » Suho pleura. « Tout le monde qui m’aimait est disparu! » Sans hésitation, Yifan étreignit Suho.

« Ne dit pas ça; ce n’est pas vrai, » Yifan chuchota, en berçant Suho dans ses bras. « Et moi—pour moi, quand je t’ai vu, c’était coup de foudre. Vraiment. »

« Vraiment? » Suho renifla.

« Vraiment. Je sais que je t’ai posé un ultimatum, mais…tu ne dois pas m’épouser. Je veux que tu sois heureux, c’est tout. »

« Embrasse-moi, » Suho dit avec un peu d’hésitation.

« Quoi? » Yifan demanda. Ses yeux devinrent énormes.

« C’est rien, c’est rien, » dit Suho rapidement en s'essuyant les yeux.

« Je peux si tu veux vraiment, » Yifan dit, « mais je pense que c’est un peu tôt… »

Suho leva les yeux timidement. « Ce n’est pas si tôt si nous nous marions un jour, n’est-ce pas? »

« Tu ne dois pas—tu ne dois pas— »

« Je le veux, » Suho insista. « Je vais apprendre à t’aimer. Je n’ai rien chez moi, pas plus. »

« Tu es sûr? » Yifan demanda.

« Je n’ai jamais été aussi sûr de quoi que ce soit, » Suho hocha la tête.

« Alors je peux t’embrasser? » Yifan demanda, et Suho jura que ses joues étaient un peu roses.

« Oui, » il dit en fermant les yeux.

Et il sentit les lèvres de Yifan sur les siennes. Le baiser fut doux, mais Suho put sentir l’amour émanant de Yifan. Il se sentit fondre alors que leur baiser s'approfondit.

Quelqu’un se racla la gorge, et les amoureux levèrent les têtes.

« V-votre majesté, » Yixing bégaya.

« Ah, Yixing, voilà mon fiancé, » Suho sourit, et même quand Yixing se bredouilla, il embrassa Yifan de nouvelle. « Je pense que je serai heureux avec toi. »

« Je sais que tu le seras. »