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Peux-tu ouvrir tes yeux ?

La pièce est éclairée par quelques rayons de soleils ayant réussi à se faufiler entre les rideaux. Seules deux respirations régulières et le tic-tac du réveil viennent briser le silence de la petite chambre. La couette semble avoir fait un sacré chemin pendant la nuit, et elle enroule maintenant les deux corps collés l'un à l'autre.

Les yeux du petit brun s'ouvrent difficilement, s'habituant à la luminosité, et il se met à observer le visage de son amant. Il lui vient une furieuse avant de le réveiller, rien que pour l'embêter (et se venger de toutes les fois où IL s'est fait réveiller). Il agrippe doucement la couette, et la tire vers lui d'un coup sec, découvrant totalement le corps de l'autre. Une fois la chaleur des couvertures enlevée, Jongin se réveille doucement. En ouvrant les yeux, il découvre le sourire moqueur de la personne avec qui il partage la dite source de chaleur. Il en arrive vite à conclusion de s'être fait avoir.

« Je peux savoir ce que me vaut cette violence matinale ? », lui-demande-t-il d'une manière ironique (et de sa voix matinale terriblement y, dixit Kyungsoo)

Le sourire de l’autre s'élargit et il se met à rire de sa bêtise. Cette réponse ne semble pas plaire à son amant, qui d'un mouvement rapide, s'allonge de tout son long sur lui, l'écrasant au passage.

« Jongin tu m'écrases, pars vite de- Non, non Jongin pas les côtes, pas les côtes ! »

Le sourire moqueur a maintenant changé de visage, s'installant sur celui de Jongin. Ce dernier décide de martyriser son amant en le chatouillant et lui faisant regretter son geste. Kyungsoo en pleure de rire et il commence à perdre son souffle. Il réussit à se défaire de la prise de son agresseur et, de sa main libre, attrape un oreiller. Il riposte et peut enfin respirer à nouveau quand Jongin, surpris de son geste, arrête son attaque.

« Alors, on veut se battre ? », le défit Kyungsoo, de la malice plein les yeux.

S'en suit alors une bataille de polochons magistrale et joyeuse, en cette fraîche matinée d'octobre.

Finalement, les deux hommes s'épuisent assez vite, s'étant tout juste réveillés. Ils se retrouvent étalés sur le lit, la couette ayant encore fait un voyage inattendu, se retrouvant par terre. Ils se regardent droit dans les yeux. Leurs respirations saccadées se calment, et ils se sourient, épuisés mais heureux. C'est le genre de réveil que vous avez envie d'expérimenter chaque matin, encore et encore. Ce moment qui vous laisse un sentiment de contentement dans la poitrine, et efface toutes vos mauvaises pensées. Et c'est là que vous vous rendez compte que vous n'avez besoin de rien d'autres, que la personne déjà à vos côtés.

« Je t'aime »

« Ah bon ? »

« Imbécile »

« Moi aussi je t'aime »