Une petite fille est en boule, au pied de la clôture de la cour d'école. Un garçonnet lui fait face. Un tas de neige mouillée est entre les deux. Le garçon se met à donner des coups de pieds dans le tas, envoyant la neige sur la fillette. Personne n’est autour. Personne ne l'arrête.

Le papa de la fillette rencontre le petit garçon. Il doit être intimidant parce que le petit garçon fait ce que le papa dit. Les autres amis ont vu la scène. Il demande à la petite fille pourquoi son papa veut parler au garçon. Elle leur explique; ils la trouvent bizarre. Peu importe, la petite fille est contente, le garçon ne l'embête plus. Mais elle n'a pas plus d'amis. On la trouve spéciale et un an d'intimidation a laissé des marques.

Au fils des ans, les garçons sont devenus un sujet récurant de raillerie et de blague autour d’elle. À un tel point qu'elle évite maintenant le sujet, de peur de se faire pointer du doigt. Elle était un peu « garçon manqué » et avait aucun mal à se lier d'amitié avec les gars, plutôt qu'avec les filles. Elle n’avait aucun mal à se battre, à faire du sport à les suivre dans leurs aventures les plus périeuses. Au camp de vacances, c’est toujours la même chose. Peut importe où, peut importe quand. On les pointait du doigt. On assumait qu’elle a un intérêt marqué pour le garçon dont elle est proche. Ruinant la plupart du temps cette amitié.

Sauf une fois. Ce garçon la protégeait, essayait tout le temps de détourner cette attention que leur amitié leur imposait. « Il n’y a pas d’amitié gars/fille ». Pas à 7 ans. À 7 ans, tout le monde est notre ami. Le e de la personne importe peu, surtout pour une petite fille qui est plutôt solitaire et qui a du mal à se faire des amis.

Mais tout n’est qu’éphémère. La plupart du temps, elle ne connait pas les garçons avec qui elle se lient d’amitié l’été. À l’automne, inlassablement, tout redevient comme avant. Une parenthèse estivale, une aventure d’été, qu’ils disent. Pourtant ce sont celles qui laissent les plus grandes traces.

Qu'est-ce qui a changé? La conscience des es, les inlassables railleries et le temps je suppose.

À l’automne, elle reprenait inlassablement ses allures de « petite fille parfaite » et s’enfermait dans l’image que ses parents voulaient qu’elle projette. Ou qu’elle même se fixait pour éviter d’être embêter. Peu importe, cela revient au même. Dans un milieu professionnel aussi, cette façade de petite fille parfaite l’aida à rester concentrée sur les buts qu’elle s’était fixés.

Son premier amour apparût dans sa vie à l’âge de 20 ans. À ses yeux, elle était innocente et pure, pas le genre de fille avec lesquelles ont peu jouer.

Quelle joie. Une joie éphémère, certes, mais cela lui donna le courage de s'affirmer et de se développer en la personne qu'elle est maintenant. Même ses unnies reconnaissaient le changement en elle après leur rencontre. Elles ne comprenaient pas non plus pourquoi elle continuait, à l'époque, de s'entêter à se dire qu'elle n'était pas amoureuse de lui. On dit qu'un premier amour ne s'oublie pas, qu'il devient un sorte de souvenir joyeux, mais flou, mais que faire lorsque les sentiments n'ont pas changé depuis cette période? C'est terrifiant juste a y penser....

Les regrets arrivèrent trop tard. Les chansons écrites par lui dans les mois et années suivant leur relation était clairement reliées a celle ci, mais après plusieurs années, elle commença a douter. Et puis, comment distinguer le vrai du faux? Les chansons de l'industrie ont souvent l'amour (sous toutes les formes) comme thème principal; c'est ce qui se vent le mieux.

Et puis, il y a un sa déclaration sur radio star. Bien qu'il disait la vérité, elle eu un pincement au cœur lorsqu'elle écouta l'émission. Elle savait que ce fait était majoritairement sa faute. Elle savait qu'il ne lui avait jamais demandé parce qu'il savait qu'elle allait lui répondre négativement. Il lui avait dit clairement la dernière journée de tournage, après le souper avec toute l'équipe, alors qu'il la raccompagnait chez elle. Il lui avait aussi demandé de l'excuser pour ce qu'il allait faire; il l'avait alors embrassé tendrement sur les lèvres. Cela avait alors marqué une sorte de fin a leur histoire idyllique (et surtout suivie par le pays au complet).

Ce n'est que bien des années plus tard qu'elle décida de s'armer de courage et d'aller lui demandé. Surtout à la sortie de son album solo. "Without you" avait été le déclic. Les paroles, bien que plein de ressentiment, était trop juste pour que ce ne soit pas leur histoire. "One Fine Day", le mv était trop concordant pour que ne se soit pas leur histoire. Les paroles étaient pleines de regret. D'où toutes ces pages.

Tu as du t'en douter, ce "elle", c'est moi: Seo Joohyun, mieux connu sous le nom de Seohyun: maknae du groupe snsd. Le lui, c'est toi, Jung Yonghwa, Yong~~~, avec qui j'ai passé une année magique. Si j'ai décidé de t'envoyer des pages de mon journal intime, c'est parce que je veux que tu comprennes d'où je suis partie. Je ne suis pas très bonne communicatrice orale, alors, comme je compile toutes mes pensées, j'ai décidé de te l'écrire. Tu as toujours été dans mon cœur, malgré mon air d'indifférence, malgré les années passantes. J'ai essayé de t'oublier, vraiment essayé, mais tout revenait à toi. Je ne sais pas s'il est trop tard ou si je ne suis qu'un souvenir douloureux, mais sache que je t'attendrai toujours.

Seo Joohyun

Ps. Désolé d'avoir utilisé le courriel de fans. Je sais que tu les lis tous, mais je n'étais pas sure que tu veuilles me lire, surtout si soudainement.

***

Il du s'arrêter un instant. Regarda le paquet de feuille un instant. Il se leva et sorti en trombe de la compagnie. Prenant sa voiture personnelle, il démarra avant d'appeler un numéro qu'il composait régulièrement il y a quelques années. Il espéra qu'elle n'avait pas changé son numéro. Elle répondit après la première sonnerie.

« Ne. » Il sourit. C’était bien le même numéro.

« Il faut qu’on parle. Tout de suite, je suis en route vers SME. »

« Je t’attends. » Ces seuls mots fit battre son cœur.