도달 할 수없는 (Inatteignable) Partie 2 de 4

도달 할 수없는 (Inatteignable)

도달 할 수없는 (Inatteignable)

|Mini fic : Eunhae (Quatre parties)|

Partie 2 de 4

 

 

«ET EN QUOI ÇA TE CONCERNE?»

Tes mots percent ma peau et laissent par leur passage un sentiment d’impuissance insurmontable. L’une de tes mains agrippe mon chandail, tes jointures sont blanches. Tu es si près de moi, toi qui ne l’a pas été depuis longtemps. Et pourtant, ta présence ne m’est pas rassurante. Au contraire, elle m’effraie.

Depuis quand sommes-nous ainsi?

Tes yeux, ils m’intimident. J’ai l’impression d’être minuscule. Alors que toi tu es si grand, si loin.

Si différent.

«Hyuk…»

J’ai l’air pathétique, le simple fait de parler me demande une énergie impressionnante. Un cri de désespoir se fraie un chemin en moi, mais je lui bloque le passage en fermant mes lèvres. Peu importe ce qui nous arrive, ton opinion de moi m’est toujours aussi importante. Ma vision se brouille, je tremble. L’as-tu remarqué?

«Laisse-moi Donghae.»

Ton regard s’adoucit. Puis, ta main sur mon chandail me repousse doucement, défaisant ton emprise sur moi. Le contact brisé, je me sens libre. Mais je me sens surtout affreusement seul. Je déteste ce sentiment de solitude qui me nargue depuis plus d’un mois déjà. Il me ronge de l’intérieur.

Je suis incapable de bouger et je te bloque le passage par la même occasion. Mais ce n’est pas volontaire, je suis paralysé par la peur et l’appréhension. Je veux te dire ce que je pense, ce que je ressens. Je n’y arrive pas. Je ne peux que scruter ton visage et espérer que tu devines ce que je veux tant te dire.

Tu me manques.

Reviens.

Depuis que tu me fuis, en passant tes soirées à l’extérieur du dortoir et à en ne revenant jamais à notre chambre, j’ai mal. Ton absence me tue peu à peu. Les sourires que tu m’offrais, ils sont flous. Que des souvenirs lointains. Et plus le temps s’écoule, plus cette distance qui nous sépare s’agrandit et me semble infranchissable.

Tu claques la porte d’entrée derrière toi avec ta main droite, te rapprochant ainsi de moi alors que l’espace se fait exigu. Mais bien vite, tu m’écartes d’un coup d’épaule.

«Je ne veux pas te parler. Pas ce soir.»

C’est toujours la même réplique, toujours la même histoire. Pour toi, le moment ne sera jamais approprié. Je le vois dans tes yeux, dans la façon dont tu m’ignores constamment. Comme si je n’existais pas.

Comme si je n’existais plus.

Je ne te retiens pas alors que tu te diriges vers le salon pour aller te coucher, c’est là que tu te réfugies depuis les dernières semaines. Notre chambre; elle est vide sans toi. Seule ton odeur y est restée et elle me rend malade. Elle me rappelle constamment ton départ, elle imprègne ma peau et m’empêche de dormir la nuit.

Je me retourne pour te regarder partir, mais je ne vois qu’une silhouette floue à travers ma vision embrouillée.

Et je me demande pourquoi je suis là, à souhaiter ton retour dans ma vie.

Alors que tu me fais mal avec tes mots et ton attitude.

Alors que tu m’abandonnes, moi qui t’ai toujours soutenu.

Alors que le fautif dans l’histoire, la raison même de notre éloignement;

 

 


C’est toi.




______________________________________________________________________

 



«DONGHAE!»

«Mais qu’est-ce que tu fais bon sang?»

«Reprends-toi.»

Je ne leurs en veux pas, ils sont inquiets. Cela se voit à la façon dont ils me regardent, à l’intonation qu’ils prennent lorsqu’ils s’adressent à moi. Ryeowook s’approche lentement pour me chuchoter quelque chose à l’oreille.

«Ça va Donghae?»

Je lui réponds avec un sourire faux, mais qui a l’effet escompté. Il s’éloigne de moi, un peu rassuré, et reprend sa place aux côtés de Yesung pour continuer la pratique de la chorégraphie. Contrairement à l’habitude, je suis au fond de la salle d’entraînement à tenter de dissimuler ma présence.

Je ne veux pas être .

Pas aujourd’hui.

Mon corps en entier me fait mal. Je suis fatigué, étourdi. Et les regards indiscrets que tu me lances constamment contribuent à cette douleur qui me détruit de l’intérieur.

La musique recommence. Je ne peux m’empêcher de t’observer. Tu danses comme si rien ne t’atteignait. Comme si nos vies n’avaient pas changé. Tu offres des sourires aux membres, tu ris à leurs blagues et malgré tes absences remarquées, quand tu es là, c’est comme si tu n’étais jamais parti. Les autres ne le voient pas, mais moi je sais.

Tu n’es plus le même.

Tes mouvements sont moins précis qu’avant et ton rire n’a plus le même éclat. Tes yeux ont perdu cette étincelle d’amusement qui rendait ton regard si particulier.

Ou peut-être est-ce moi qui est changé au point de ne plus te reconnaître?

Ces derniers temps, tout me semble sans intérêt. Les jours passent et se suivent, malgré les pratiques et notre nouveau comeback, rien ne me donne l’impression de vivre. Ma tête est pleine de questionnements, mon cœur rempli de soucis.

Et mes pensées sont envahies par des souvenirs de toi. De moi.

De nous.

J’ai arrêté de t’attendre chaque soir. Je croyais que tu reviendrais bientôt, mais j’avais tort. Tes départs sont plus fréquents, plus difficiles.

Et moi, j’ai abandonné.

C’est du moins ce que j’essaie de te faire croire, car même si je ne t’attends plus devant le cadrage de la porte pour pouvoir te demander ce qui se passe, mes yeux se ferment seulement lorsque j’entends le bruit de la poignée d’entrée qui se tourne avec délicatesse.

Lorsque tu me reviens enfin, mais jamais comme je le souhaite.

Ton lit, face au mien, est exactement comme tu l’as laissé il y a deux mois. Les draps sont défaits, les oreillers éparpillés. Mais je ne peux me convaincre de les replacer. Ce serait défaire ton désordre et accepter volontairement ton départ.

Ma vie est sur auto pilote depuis ce dernier, elle défile devant mes yeux et ne s’arrête pas. Et je ne peux qu’assister au spectacle, totalement impuissant.

Pour la première fois en 4 ans, j’ai envie d’abandonner. De refaire ma vie autrement et de m’éloigner de cette négativité qui me change peu à peu.

Pour la première fois en 4 ans, je ressens le besoin de partir, de m’éloigner de mes frères et de ce quotidien.

Pour la première fois en 4 ans, j’ai laissé mes sentiments me ronger au point où j’en suis devenu malade.

«DONGHAE!»

Les voix résonnent dans ma tête, le plancher est tellement froid que j’en frissonne. Mes étourdissements ont pris le dessus, je me suis laissé tomber. Je n’ai plus d’énergie. Ma vision est remplie de points blancs, mon corps lourd. Une sensation douloureuse s’est installée au creux de mon estomac, je me sens nauséeux. Faible.

Les visages au-dessus de moi sont flous, mais je sais que tu n’y es pas. Tes traits, je les ai mémorisés au point de les reconnaître à jamais. Peu importe les circonstances.

Je veux bouger mes bras, mais j’en suis incapable. Les voix se mêlent, une suite de cris et de questions sans fin, je ne les comprends pas. Mes paupières se ferment à travers le vacarme, le sommeil me pèse. Et je veux me laisser aller, mais un bruit qui se distingue des autres m’en empêche.

Il s’agit de ta voix, frêle. À peine plus forte qu’un soupir.

«Qu’est-ce qui lui arrive Leeteuk?»

L’inquiétude qui orne tes paroles me fait mal. Malgré tout, tu as un si grand impact sur ma vie. Sur moi.

Mes yeux s’ouvrent, je te vois à peine. Mais ta simple présence me sécurise à un tel point, si tu savais. Lorsque tes mains se déposent sur mes joues, ma peau se réchauffe automatiquement et mon cœur s’emballe.

«Donghae?»

Il y a si longtemps que tu n’as pas prononcé mon nom de cette façon. Comme si j’avais de l’importance à nouveau.

«Je suis fatigué, Hyuk.»

Tu acquiesces de la tête, l’une de tes mains s’empare de la mienne à tes côtés. Ton pouce dessine des cercles imaginaires sur mes jointures. Ce simple contact m’électrifie et m’aide à me tenir éveillé. Tes gestes sont délicats, réfléchis.

«Je veux m’en aller.»

Tes yeux s’agrandissent, tes mouvements s’arrêtent alors que j’essaie de bouger à mon tour. Je n’y arrive pas. Cette douleur qui lacère mon corps, elle est insoutenable. Des larmes défilent le long de mon visage, alors que ta silhouette disparaît lentement.

Sors-moi d’ici. Je n’en peux plus.

Alors que ton visage fait place à la noirceur, des bras me soulèvent sans aucune difficulté. Ce sont les tiens, je le sais. Ton odeur, je ne l’ai pas oublié, elle me hante toujours. Est-ce un rêve?

Tes doigts me font mal involontairement, ils entrent en contact avec mes os. J’ai maigri.

Mais je me sens bien, là. Ne me laisse pas.

Retiens-moi.

Si tu savais à quel point j’en ai besoin.



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Lorsque je me réveille, tes bras me retiennent toujours contre toi. Je te regarde discrètement, mes paupières sont entrouvertes, tu as vieilli. Ta mâchoire est plus définie, tes traits plus vieux. L’assurance que tu dégages est nouvelle aussi. Je ne suis pas fou. Tu as vraiment changé.

Et je n’étais pas là pour assister à ces changements. Du moins, pas de la manière dont j’aurais aimé l’être.

Je sens tes muscles qui se serrent en dessous de mon manteau alors que tu montes les escaliers du dortoir. Tu me donnes l’impression que je suis fragile. La façon dont tu me tiens, elle est remplie de tendresse et de douceurs. Elle crée de faux espoirs, elle me donne confiance, mais elle me pétrifie aussi.

Je ne sais plus quoi penser de tes actions.

La porte d’entrée nous fait face, déjà. D’une main tu tentes d’entrer le code de sécurité, mais à chaque fois mon corps glisse. Et tu me rattrapes toujours, à ma plus grande surprise.

«Dépose-moi.»

Ma bouche est sèche, mais ce sommeil court qui m’a été offert me redonne un semblant d’énergie. Tu sursautes, légèrement, stupéfait. Longtemps, tu me regardes, à court de mots. Comme à l’habitude. Cependant, ton regard est différent, empli de doutes, d’incertitudes.

«Dépose-moi par terre, Eunhyuk.»

Tes sourcils se froncent. Je sais que tu ne veux pas que je t’appelle ainsi, par ton faux nom, mais je ne peux m’en empêcher. Tu es un devenu un étranger.

Mais contrairement à ces inconnus qui entrent et sortent de ma vie. Toi, tu y as laissé une trace indélébile.

Je te déteste.

Mes pieds entrent en contact avec le sol, je manque d’équilibre et me retient au mur le plus près alors que tu ouvres la porte. Je fais semblant de ne pas voir le bras que tu m’offres en guise d’aide et te dépasse d’un pas maladroit. Mes étourdissements me rattrapent aussi vite que notre réalité. Je me penche pour enlever mes souliers, mais aussitôt ma tête me tourne et je dois me remettre droit pour mieux respirer.

«Je vais t’aider.»

Je me retourne lentement, mon regard s’encre au tien. Tu fermes la porte, sans couper notre contact visuel.

«Non.»

Je n’ai pas besoin de toi. C’est ce que j’essaie de me convaincre depuis les deux derniers mois. Alors, pourquoi tous mes efforts me semblent en vain lorsque tu me regardes comme ça?

«Hae…»

L’une de tes mains s’approche de moi, je recule. Arrête. Laisse-moi.

Je suis si confus.

«Je vais aller me coucher.»

Mes yeux fuient les tiens, je hais l’idée que tu me vois et perçoive ainsi. Faible, instable, à ta merci.

Hésitant, je te contourne, mais les mots que tu prononces alors que je m’éloigne me laissent figés devant le corridor de notre chambre.

«J’ai besoin de te parler Donghae.»

Je soupire, il y a longtemps que j’attends ce moment. Mais aujourd’hui, je ne me sens pas prêt pour le tout.

J’ai mal, j’ai peur. Je suis épuisé.

«Pas ce soir, Eunhyuk.»

Je suis dos à toi, mais je sais que ma réponse te fâche. J’espère que tu ressens, ne serait-ce que brièvement, ce que j’ai eu à vivre durant les derniers mois avec ton attitude.

«Non, Donghae. J’ai besoin de te parler maintenant.»

Ton ton est sec, irrespectueux. Comment oses-tu me parler de cette façon-là? Je me retourne vers toi, irrité.

«Et je t’ai dit que je ne voulais pas. PAS CE SOIR.»

J’ai crié. Pour la première fois, depuis qu’on se connaît. Mais ne vois-tu pas que je suis fatigué? Je n’ai pas l’énergie nécessaire pour te faire face.

Avant, tu me connaissais si bien. Mieux qu’un frère. Tu as toujours su quoi me dire. Quand me le dire. Tes mots étaient rassurants, pesés. Tu étais toujours là d’une certaine façon.

Regarde-toi maintenant. Regarde-nous. Est-ce que je t’ai «perdu»?

«Donghae…»

Ta voix tremble ou est-ce ma tête qui tourne et me donne cette impression? Un peu des deux, je suppose. Cette douleur dans le creux de mon estomac, elle ne me lâche pas. Elle m’étourdit.

Constamment.

Je veux faire marche arrière, mais mes jambes me lâchent avant. Je me prépare à l’impact, il ne vient jamais.

Tu m’as attiré à toi, encore. Tes bras me retiennent tellement fort, ils m’écrasent. Ils m’étouffent. J’y étais si bien avant. Maintenant, ils ne me rappellent que mes déceptions.

Je n’ai plus besoin de faux espoirs.

«LAISSE-MOI.»

Je n’ose pas regarder ton visage alors que je te repousse. Il me briserait. Le peu d’énergie et d’équilibre qu’il me reste, je l’utilise pour me défaire de ton emprise et me diriger vers notre chambre. Je me glisse le long de la porte après l’avoir barrée derrière moi.

Et caché de ton regard, je peux enfin me laisser aller.

Mes larmes coulent, continuellement. J’ai l’impression que tu m’as quitté à nouveau.

Tu laisses des marques sur mon cœur comme personne ne l’avait fait avant.

Et même si je devrais te détester pour ça, je n’y arriverais jamais.

Tu sais pourquoi?

«Donghae?»

Ta voix attristée résonne en moi et parcourt ma peau de frissons indésirés.

«Je suis désolé Donghae.»

Tes excuses, je n’en veux pas. Je n’en veux plus.

«Tout ce qui nous arrive, c’est de ma faute.»

Oui, tu as raison. Mais pourquoi je me sens coupable aussi? Parce que tu me fais sentir ainsi.

Tes genoux tombent au sol, le plancher bouge sous moi. Séparés par la porte, nous sommes si près.

Mais toujours aussi loin.

Tu soupires, ta main glisse le long du bois à ma hauteur, je l’entends. Comme si tu avais deviné que j’étais exactement . Je la sens presque sur ma peau.

Le silence qui nous entoure est entrecoupé par mes sanglots, mes pensées sont toujours occupées par toi. Tu ne me laisses jamais tranquille.

Et alors que je commence à me calmer peu à peu, les mots que tu me sors ravagent mon cœur dans ma poitrine.

Je ne pensais pas que tu pouvais me faire encore plus mal. Mais, bravo, tu as réussi. 

 

 

 

 

 

 

 



«Je n’aurais pas dû t’embrasser.»

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Comments

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MlleHana #1
Chapter 5: J'ai juste adoré... C'était magnifique, parfait jusqu'au bout !
Ce couple est tellement génial... Et l'histoire tellement géniale aussi ^^
Les sentiments de Donghae sont tellement bien décrits, je me sentais mal en même temps que lui, on vit vraiment l'histoire à travers lui ^^
Bravo... Je suis fan !
ChirleySun
#2
Chapter 4: Wow ! Que dire.. Déjà je suis ravie de voir une frenchie ici tout comme moi ^__^
Ensuite ton histoire est très.. bien construite, voir même parfois poétique. Beaucoup d'émotions, très bien écrites et ressenties.
Une très bonne histoire que tu nous a écris ici. Bravo et merci de l'avoir partagé ! (: