Lien de sang

Lien de sang

Lien de sang

 

 

Mort. Le roi, son père était mort. Désormais, Louise était orpheline. Et elle ne pouvait même pas pleurer; en tant qu’héritière, elle devait garder son sang froid en tout temps. Elle reçu la nouvelle avec un visage aussi neutre que possible, mais son cerveau, lui s’agitait; comment était-il mort? Il était en si bonne santé, pourtant. Etait. Parler de son père au passé lui donnait la nausée, mais elle devait s’y habituer et garder sa contenance.

 

  • Mademoiselle, vous m’écoutez?

 

Mr. Mawson, qu’elle côtoyait pourtant tous les jours, lui paraissait étranger à cet instant précis. Son père était mort voilà déjà un jour et tout ce qu’il lui importait était qu’elle prenne connaissance du testament de son père. Mais bon, en même temps c’était son travail, elle ne pouvait lui en vouloir. De plus, c’était un des bons amis de son père, sa mort devait donc l’attrister également. Garder sa contenance, donc.

 

  • Oui, je suis toute ouïe. Continuer, je vous prie.
  • Bien. Je disais donc que le roi, votre père, a légué vous a légué toute sa fortune.

 

Evidemment, qu’il me la légué. A qui d’autre, sinon?

 

  • Mais, il l’a aussi légué à une dénommée Elaine.
  • Elaine?
  • Oui, il n’y a pas d’autre indication.
  • Hé bien, que puis-je y faire?

 

Le majordome réfléchit, mais ne répondit guère. Il se leva, et lui dit:

 

  • Personne n’héritera de rien avant que l’identité de cette Elaine ne soit découverte.

 

Sur ce, il s’en alla, laissant Louise seule dans sa chambre. Tandis qu’elle ruminait ses idées noires, quelqu’un frappa quatre coups à sa porte. Quatre coups, c’était le signal qu’elle et Jacynthe, son amie et servante attitrée, s’étaient données.

 

  • Entre, Jacynthe.
  • A quoi tu penses? Demanda cette dernière en s’asseyant sur le lit à baladin.
  • Dans son testament, mon père a légué sa fortune à moi et à une certaine Elaine. Je me demande qui s’est.
  • On peut commencer les recherches en fouillant dans l’atelier secret de ton père, proposa la jeune servante.
  • Mais, il en a interdit l’entrée à qui que ce soit.
  • Il avait, tu veux dire, corrigea Jacynthe, mais il n’est plus là.

 

Merci de me le rappeler. Louise ravala la réplique sanglante qu’elle avait failli sortir et réfléchit à la proposition de Jacynthe. Elle a raison. Et puis, si papa tenait tant à me tenir à l’écart de son atelier royal, c’est qu’il devait avoir quelque chose à cacher.

 

- Allons-y, indiqua-t-elle à l’égard de sa meilleure amie, qui la suivit sans hésiter.

 

La porte de l’atelier était ouverte, aussi ne se gênaient-elles pas pour entrer.

 

  • Regarde pour tout ce qui te paraît étrange, dit l’intrépide servante.

 

Bien qu’elle doutait de pouvoir trouver quoi que ce soit, elle se mit au travail. Rien sous la table. Pas ici. Ca faisait presque une heure qu’elles cherchaient quand un objet brillant attira son regard. Il était posé sous une armoire. Louise se baissa et le ramassa. C’était un livre à la parure dorée. Sur le dessus, il y était écrit : Journal Royal de Elizabeth Roy.

En lisant cela, le livre lui glissa des mains et tomba à terre sur un tas d’objets métalliques. Cela provoque un vacarme si assourdissant que Jacynthe, inquiète, se precipita vers elle.

 

  • Tout va bien? Questionna-t-elle.
  • Oui, j-jai trouvé le journal royal de ma mère, bégaya Louise.
  • Chouette! Je suis sure qu’il renferme plein de secret! Comme l’identié d’Elaine, par example, s’enthousiasma son amie.

 

Trop choquée pour parler, Louise se contenta de rammassa le cahier et se pressa de sortir de l’atelier, suivie de ptrès par Jacynthe, qui semblait excitée par tous ces mystères. Les deux amies se dirigèrent dans la chambre de la princesse héritière et examinèrent le journal.

 

  • Il y a un cadenas dessus. On a besoin de la clé correspendante pour l’ouvrir.
  • Pas obligée, répondit Jacynthe en lui lancant un regard mystérieux.

 

Elle enleva une épinge de ses cheveux et se mit à décadenassée le livre comme l’aurait fait un bandit. J’aurai dû y penser plus tôt. Mais bon, après tout, Jacynthe est une fan finie des romans policiers. Un “clic” sonore sortit Louise de ses pensées. Son amie avait réussi à ouvrir le journal de sa mère.

 

  • Tiens, dit celle-ci en lui tendand le cahier, un sourire victorieux sur le visage, tu peux le lire maitenant.

 

Sans  attendre une seconde de plus, Louise se mit à déchiffree les pages à toute vitesse. Comme tout le monde était occupé par les préparatifs des funérailles du roi, plus personne ne s’interraissait à elle. Elle avait tout son temps pour lire le journal. En deux jours seulement, elle en avait lu l’intégrale. Le troisième jours, elle fit part de ce qu’elle avait trouvé d’interressant à Jacynhte. Cette derniere était excitée comme une puce.

 

  • Dans son journal, journal, ma mère parle d’un coffre au trésor et a indiqué le code servant à l’ouvrir.
  • Et...? Continue! Lui intima Jacynthe, qui sentait que son amie lui cachait quelque chose.
  • C’est tout, aboya cette dernière. Viens, on va ouvrir le coffre.
  • Tu sais où il se trouve? S’étonna la servante.

 

Louise ne prit pas la peine de lu répondre et partit en direction de la chambre du roi. Elle s’approcha du mur du fond et se mit à le frapper de toutes ses forces. Au grand étonnement de Jacynthe, le mur céda et laissa place à un tunnel menant à une sorte de grotte intérieure. Elles suivirent le chemin et arrivèrent devant un coffre aussi doré que de l’or. Jacynthe se baissa et y entra le code qu’elle avait lu auparavant dans le journal de sa mère. Elle ouvrit le coffre et y trouva... un album. Mais pas n’importe lequel. C’était l’album royal. L’album royal de sa famille. Des larmes coulaient sur ses joues rosies par l’émotion. Si elle avait vu juste, ce serait...

 

  • Louise, ca va? Pourquoi pleures-tu?
  • Regarde, répondît celle-ci en lui montrant une des photos de l’album, et explique moi.
  •  

Jacynthe se pencha pour regarder la photo. Celle-ci représentait une famille. Le roi, la reine, Louise et... Et elle. Elle, Jacynthe, simple servante.

 

  • Qu’est-ce que ça veut dire? Tu le savais depuis le début, n’est-ce pas? Pourquoi ne m’as tu rien dis? Hurla-t-elle d’une voix chevrotante.
  • Calme toi, chère sœur. Je t’explique.

 

La voix d’habitude si gaie de Jacynthe était devenue grave, si grave qu’on aurait dit celle d’un homme.

 

  • Des qu’on est nées, tu as été la préférée de Père. Souriante, joyeuse, mignonne. Une princesse parfaite, quoi! Moi, moins belle, moins souriante, j’ai été mise à l’écart. Père a payé les médecins pour qu’ils gardent le secret de ma naissance. Personne, jamais, ne devait être au courant que le roi avait un enfant avec à qui il manquait un orteil sur chaque pied. Une princesse imparfaite, ça ne se pouvait pas. Alors, il m’a donnée aux servants, eux aussi payés pour garder le silence. Toute ma vie, j’ai gardé cela enfui. J’ai appris la vérité à l’âge de 9 ans, en écoutant une disputes de mère et père. Mère jurait à Père de le dénoncer. Père s’est mis dans une colère si épouvantable qu’il lui lança tout ce qui lui passait sous la main. Il s’arrangea pour faire passer cela comme un accident. Père s’arrange toujours. Alors, j’ai planifié ma vengeance. J’ai créé un faux testament. J’ai empoisonné père. Et maintenant, c’est à ton tour de souffrir.

 

Louise, qui jusque là n’avait pas dit un mot, se réveilla soudain, comme si elle venait de sortir d’un transe soudaine. Mais elle ne réagit pas assez vite.

Sa mort fut rapide et silencieuse. C’était le moins que Jacynthe puisse faire pour la remercier de l’avoir laisser se rapprocher d’elle aussi facilement. Cela avait facilité son plan. Maintenant il était temps de mettre à exécution la deuxième partie de son plan…

Une semaine plus tard

 

  • Peuples du royaume, je vous promets de toujours veiller à votre bien-être. Maintenant  que j’ai été couronnée, je suis prête à vous offrir toute mon aide. Pour finir, je voudrais passer une commande un peu spéciale. Je cherche une nouvelle servante, car Jacynthe a mystérieusement disparue.
  • Longue vie à la nouvelle reine! Longue vie à Louise Roy! Cria le peuple d’une seule voix.

 

La reine ricana dans sa barbe. Ce qu’ils ne savaient pas, c’était que la vraie reine était déjà morte. Et que si quelqu’un avait compté les orteils de l’usurpatrice, elle en aurait compté non pas dix, mais bien huit…

 

FIN

 

 

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Comments

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lilith9999 #1
Chapter 1: C'est drôle, court, rapide et efficace ! Bravo !