Chapitre 1

Star Exodus | Baekyeol [+15]
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J’enfile énergiquement ma veste et esquisse un sourire en me regardant dans le miroir. Je me sens fier. Je me retourne pour tenter de voir l’inscription à l’arrière de ma veste. Ces fameuses trois lettres. Elles signifient tellement pour moi. Ce sentiment d’appartenance est actuellement très puissant en moi et c’est agréablement satisfaisant. Aujourd’hui commence ma vie. Aujourd’hui je peux officiellement dire que je fais partie de quelque chose.

Je tourne mon regard vers la fenêtre de ma chambre, attendant le bruit d’un klaxon d’un train. Ce dernier vient de quitter la rampe de lancement et s’envole, direction l’espace. Depuis mon plus jeune âge, je suis passionné par les trains et autant dire que c’est un peu grâce à mon père. Mon rêve est de devenir comme lui, un grand Capitaine, rempli d’honneurs et de valeurs. Je veux à mon tour faire rêver les plus jeunes, être un exemple à suivre. J’espère que je serais à la hauteur. Je compte tout faire pour le rendre fier de moi. Il en a tellement fait pour le Galaxy Railways, à mon tour d’en faire autant.

Je passe rapidement ma main dans mes cheveux pour les coiffer rapidement. Je sais que je néglige un peu mon apparence, mais je suis tellement excité. Je n’ai qu’une hâte, prendre mon train et partir en direction de Destiny. Malheureusement, ce n’est pas trop le cas de ma mère, elle n’est pas aussi pressé de me voir partir et je peux la comprendre. Je sais ce qu’elle ressent, mais je sais que c’est ce que je veux faire, je sais que c’est la voie que j’ai suivi de suivre. J’ai pris ma destinée en main.

On frappe à la porte de ma chambre et je sors de mes pensées, je tourne mon regard vers ma mère qui vient d’ouvrir la porte de la chambre. J’esquisse un sourire alors qu’elle s’avance vers moi, esquissant un petit sourire nostalgique. Elle m’observe avec des yeux presque larmoyants. Cela me fait tellement de peine de la voir comme ça. Ses deux mains se posent sur mon buste et elle me regarde dans les yeux.

Tu ressembles tellement à ton père, lance-t-elle d’un air nostalgique.

J’esquisse un sourire. Je suis heureux d’entendre ça, elle n’en a pas l’idée. Mon père est mon plus grand héros, mon plus grand mentor. Je veux être comme lui. Voilà pourquoi aujourd’hui, je suis ses traces. Je sais qu’avec ma motivation, j’y arriverais.

Merci maman, dis-je d’une voix calme.

Mon chien rentre dans la chambre et aboie avant de tenter de grimper sur moi. Je me baisse à son hauteur avant de l’attraper. Mon petit Toben, un petit caniche noir. Il fait parti de la famille depuis bien longtemps. Il tente de me léchouiller le visage et un petit rire s’échappe de mes lèvres. Il va me manquer. Il a toujours eu l’habitude de me voir à la maison, ça va lui faire bizarre de ne plus me voir, j’espère qu’il ne m’en voudra pas trop. Je lui caresse la tête avant de regarder ma mère. Elle semble triste.

Tu n’es pas obligé de partir Chanyeol, lance-t-elle d’une voix triste.

Elle sait bien que depuis tout petit, j’ai toujours eu cette passion pour ça, je ne peux pas renoncer à mon rêve pour rester auprès d’elle. Je sais que ça parait un peu égoïste de penser ainsi, mais je dois vivre ma vie. Je dois faire ma route et suivre ma voie. Je veux qu’elle soit fière de moi et je vais lui prouver qu’elle n’aura pas à s’inquiéter, je serais le meilleur.

Depuis tout petit, j’ai nourri mon rêve d’être comme mon père, j’ai grandi avec ce rêve et je suis sur le point de l’accomplir. Je sais que ce n’est pas ce qu’elle voulait pour moi. Elle aurait voulue que je reste avec elle pour qu’on s’occupe du restaurant ensemble et que je continue à l’aider avec les livraisons, mais j’ai plus d’ambitions que ça. Malgré sa réticence à me laisser partir, elle sait qu’elle ne pourra rien faire contre ma volonté. Celle-ci est beaucoup trop forte. C’est une de mes qualités et elle le sait. Tout le monde ici sait que je veux être comme mon paternel. Cet homme si brave, si héroïque. Juste de penser à ses exploits et je me mets à rêver de missions. Je repose Toben au sol avant de me redresser et de regarder à nouveau ma mère, un léger sourire aux lèvres pour tenter de la rassurer.

Tu sais que j’ai attendue ce moment pendant très longtemps.

Elle soupire avant de détourner son regard du mien.

Tu pourrais rester ici et continuer de m’aider à gérer le restaurant.

Je savais qu’elle dirait ça une nouvelle fois. Je n’ai pas choisie de vivre une vie facile, je l’admets.

Tu n’auras pas à t’inquiéter, je t’enverrais des nouvelles dès que je le pourrais. Je serais très prudent, dis-je d’une voix rassurante et bienveillante.

Elle lâche un petit soupir avant d’esquisser un sourire triste.

Décidemment, tu es comme lui, plaisante-t-elle d’une voix nostalgique.

Elle a toujours ce regard nostalgique, c’est un fait. Elle est toujours aussi calme et bienveillante. Je crois qu’en grandissant, j’ai hérité de sa sensibilité. Je ne sais pas si cela me portera préjudice ou non durant mon métier, mais je devrais faire avec. Je suis quelqu’un d’assez sociable donc ça devrait bien se passer, j’ai vraiment hâte. Je me demande dans quel peloton je serais affecté et quand sera ma première mission. Je sais que je devrais encore être formé, mais c’est en mission que j’apprendrais le plus. C’est sûr et certain. Je trépigne d’impatience et cela se voit sur mon visage. Je suis tourné vers l’avenir tandis que ma mère est plus dans le passé, c’est pour ça qu’elle est nostalgique la plupart du temps.

Je le suis aussi, mais je me sers de cette nostalgie pour aller de l’avant et je tente surtout de ne pas y penser, parce que je sais que cela peut m’affecter négativement et je préfère que ce soit l’effet inverse. Je veux qu’il reste ma source de motivation et non pas le contraire.

Je t’ai préparé un petit casse-croute pour la route. Tu en as pour au moins trois heures de train, lance-t-elle en tournant les talons.

Je la suis en nous descendons les escaliers jusqu’en bas où se trouve le restaurant familial. Il n’y a pas de clients encore, il est tôt. Pourtant, ça se sent déjà si bon dans la cuisine. La cuisine de ma mère est excellente, elle fait fortune ici, même si la clientèle n’est pas vraiment très grande. Il y a les fidèles, ils viennent toujours ici. Ils me connaissent trop bien. J’ai grandi ici toute ma vie, mais je peux enfin quitter le nid familial et battre de mes propres ailes.

Ma mère passe dans la cuisine à l’arrière tandis que je m’assois au bar sur un des tabourets et je regarde autour de moi. Cet endroit va me manquer, c’est vrai. C’est vraiment très calme et très apaisant ici. Je connais trop bien cet endroit et les gens qui viennent. Ici, rien n’est nouveau pour moi. Cette routine ne me manquera pas, j’en suis sûr. Je ne suis pas fait pour vivre aussi paisiblement. Je dis ça, mais quand je commencerais mes premières missions, je verrais si je pense toujours comme ça. Non, je suis sûr d’avoir fait le bon choix. Pas de regrets.

C’est juste que… Je me lance dans l’inconnu. Ce confort dont j’ai bénéficié jusqu’à présent va disparaitre. Ma petite vie tranquille, loin du danger est sur le point de basculer. Je tourne mon regard vers la photo accroché au mur. C’est la photo de famille. Nous sommes tous les quatre, ma mère, mon père, moi et Toben. J’avais cinq ans quand cette photo a été prise. Je n’étais qu’un petit garçon qui ventait la profession de mon père.

Une fois à l’école, nous devions faire un exposé sur le métier d’un de nos parents et j’avais choisi de parler du travail de mon père. Je parlais de lui avec une passion déconcertante, j’étais vraiment passionné et je suis heureux de voir que ce soit toujours le cas à présent. Je disais qu’il n’y avait pas meilleur métier au monde, que ce que mon père faisait était courageux et noble. Il n’avait pas peur de mettre sa vie en danger pour exercer correctement son devoir et ses fonctions. Un Capitaine vraiment exemplaire. Le meilleur de toute la FDS. Je ne suis pas sûr d’être objectif en disant cela. Mais c’est un homme connu dans le milieu de la FDS. Soudainement, je sors de mes pensées lorsque des clients entre dans le restaurant. A cette heure-là ? Il est tôt encore pour déjeuner.

Mais quand je vois qui entre dans le restaurant, j’esquisse un sourire. Je crois savoir pourquoi ils sont ici et je leur en suis très reconnaissant.

Fiou, on avait peur que tu ne sois déjà parti pour la gare, lance Gaeko, un bon ami à moi. Je vous avais dit que son train ne partait qu’à 9 heures, lance Chaeyoung en souriant et en me faisant un clin d’œil. Alors, prêt pour le départ ? Demande Wonho.

Les trois amis s’avancent vers moi, je suis heureux de les voir. Il faut dire que je les ai longtemps bassiné avec mes désirs de vouloir rejoindre la FDS. Maintenant ça y est, je pars. Mais ça veut aussi dire que je dois les quitter, quitter tout ce dont je suis habitué.

Je suis content de vous voir, je ne m’y attendais pas, avoué-je d’une voix un peu gêné en me grattant la nuque.

Mais ça me touche d’avoir des amis fidèles. Ils sont heureux pour moi et ce genre d’amis dont j’ai besoin pour avancer et continuer de croire en moi. Je sais que ça ne sera pas facile, mais je n’abandonnerais sous aucun prétexte.

T’es sérieux ? Demande Gaeko en passant son bras autour de mes épaules. Oh, bonjours les enfants, lance ma mère en revenant de la cuisine avec une douce odeur avec elle.

Je me défais de Gaeko avant de me retourner pour voir ce qu’elle m’a concocté et c’est mon plat préféré. Je sens que je vais me régaler pendant le voyage. Ils saluent tous les trois poliment ma mère.

Vous êtes venus lui dire au revoir, c’est vraiment très gentil de votre part, lance ma mère d’une voix émue.

En effet, ça l’est. Ils ont toujours cru en moi.

Bien sûr, Chanyeol est notre ami et il va maintenant nous protéger, lance Wonho en me faisant un clin d’œil.

Un petit rire s’échappe de mes lèvres. Je crois que je ne réalise pas encore que c’est le cas, que c’est mon métier à présent.

Tu sais dans quel peloton tu vas être ? Demande la belle Chaeyoung d’une voix calme.

Je hausse les épaules. Je n’en sais rien, c’est la surprise. En réalité, j’aimerais beaucoup être dans le peloton de mon père… Du moins…

Je ne sais pas encore, je serais assigné à un peloton une fois au QG, dis-je. Chanyeol des Force de Défenses Spatiales, ça fait rêver quand même, tu me donnerais presque envie de passer le concours, plaisante Wonho. Personne ne t’en empêche, avoué-je d’une voix blagueuse. Ah non merci, je crois que je ne suis pas aussi courageux que toi, j’aime bien mon confort ici, avoue Wonho.

Je peux le comprendre. Ma mère aurait aimé que je dise ça elle aussi, mais elle sait que c’est impossible. En réalité, je ne sais pas si je suis courageux, je pense l’être, mais je n’ai jamais été face à un quelconque danger. Je ne suis qu’entrainé théoriquement et physiquement. Je n’ai jamais eu de mises en situation. Ce n’est qu’une fois à la SDF qu’on a le droit de s’entrainer au simulateur et c’est vraiment pratique. Je pense que je vais en abuser, je n’ai pas le choix si je veux progresser le plus rapidement possible et surtout être sûr de faire les choses juste.

Je pense à tellement de choses. Serais-je à la hauteur ? Est-ce que l’unité dans laquelle je serais sera indulgente avec moi ? Quelle sera ma première mission ? Je me pose déjà tellement de questions. Je crois que j’ai déjà la tête dans les étoiles. Quel jeu de mots intéressant. J’esquisse un léger sourire avant de glisser ce que ma mère m’a préparée dans mon sac de voyage.

Merci, ça a l’air excellent, dis-je en souriant à ma mère. Tu aurais pu en avoir d’autres si tu restais à la maison, à la FDS, personne ne prépare des plats comme les miens, lance-t-elle d’une voix mi vantarde, mi blagueuse, ce qui amuse mes amis.

Un léger rire s’échappe de mes lèvres.

Moi je peux remplacer Chanyeol, plaisante Wonho. Arrête de dire des bêtises, reprend Gaeko en souriant et en tapotant amicalement dans le dos de Wonho. Je crois que c’est la chose qui va le plus te manquer quand tu seras à Destiny, plaisante Chaeyoung.

Hm, j’avoue, ma mère et ses petits plats vont me manquer. Mais je jure que je serais prudent pour elle et que dès que je pourrais, je reviendrais la voir. Avec toute cette technologie qu’il y a dispositions de nos jours, il me sera plus que facile de rester en contact avec ma mère. Téléphones, internet, je ne m’en fais pas pour ça. Elle ne se sentira pas seule comme ça. Je ne veux pas qu’elle se sente trop seule. Il y aura bien Toben mais bon, ça ne remplace pas ma présence, ni celle de mon père malheureusement. De toute manière, avec la clientèle, elle ne sera pas seule. Tout le monde ici est si bienveillant que je ne m’inquiète pas. Cette planète sur laquelle je vis, la planète Aethea est relativement calme. Il ne s’y passe pas grand-chose, c’est une planète très peu peuplé et plutôt désertique, le climat ne permet pas aux plantes de pousser. Il fait souvent chaud et pleut rarement. Il n’y a pas beaucoup de villes sur cette petite planète et j’ai de la chance car la gare se trouve dans cette ville. Il n’y a qu’une ligne qui passe ici et ce n’est même pas un express. Il fait plusieurs arrêts avant d’atteindre sa destination finale qui est Destiny, le centre du Galaxy Railways, là où se trouve le QG de la FDS.

Bon, je devrais y aller si je ne veux pas rater mon train, dis-je. Toi, tu as vraiment hâte, tu as intérêt à souvent nous donner des nouvelles, lance Chaeyoung avec un léger air menaçant.

J’esquisse un sourire.

Ne t’en fais pas, j’en donnerais dès que je serais à Destiny. Quelle chance tu as d’aller à Destiny, lance Gaeko.

Ce n’est pas comme si j’y allais pour faire du tourisme. Ils le savent pourtant. J’ai des obligations à présent. Je parle comme si j’étais déjà un grand homme alors que je n’ai même pas de peloton.

Je prends mon sac avant de dire au revoir à mes amis. Je les remercie d’être venu pour me dire au revoir, je n’oublierais pas cette attention. Nous avons de la chance de tous être proche les uns des autres. J’enlace chacun d’eux, mais on dirait que Chaeyoung ne veut pas me lâcher. La pauvre, je ne réalise pas que je vais beaucoup lui manquer. C’est juste que j’ai du mal à réaliser que les gens ici sont attachés à moi. Je vais tout faire pour les rendre fier de moi. Je me défais délicatement de ses bras avant de lui offrir un doux sourire rassurant. Elle a les larmes aux yeux.

Tu vas me manquer idiot, fais attention à toi, lance-t-elle d’une voix larmoyante. Promis, dis-je.

Ils se dirigent vers la sortie.

Bonne chance dans la FDS, j’espère que tu ne seras pas déçu, lance Gaeko. Aucune chance, avoué-je.

Il esquisse un fin sourire puis ils sortent. Ma mère ferme le restaurant, je l’aide. Avant de monter dans la voiture, je dois dire au revoir à mon petit chien. Il va me manquer, mais je suis sûr que les enfants du coin lui donneront beaucoup d’amour et s’occuperont bien de lui, puis il veillera sur ma mère. Ce n’est pas sa petite taille qui compte. Il peut être très féroce s’il veut, même s’il est trop mignon. Je me baisse à sa hauteur avant de le prendre dans mes bras.

Tu vas me manquer mon petit Toben, prends soin de maman, je te la confie, veille sur elle et sur le restaurant mon brave, je sais que je peux compter sur toi.

Je l’entends couiner, il sent que je m’en vais. Il faut dire qu’il a toujours eu l’habitude que je sois à la maison, que je fasse les livraisons avec lui, nous sommes inséparables et ça me fait un peu de peine de le laisser là, mais je n’ai pas le choix. Je l’embrasse et le caresse avant de le serrer une dernière fois dans mes bras. Je ferme la porte du restaurant et souffle discrètement. Je ne pensais que ça me ferait de la peine. Je crois que c’est officiel, je n’aime pas les aux revoir. Qui aime ça ? Heureusement, ce ne sont pas des adieux. Je sais que je reviendrais ici et quand je reviendrais, j’aurais pleins de superbes histoires à raconter aux gens du coin.

Je rejoins ma mère dans la Jeep. Elle m’accompagne jusqu’à la gare. Je suis heureux, je vais enfin voir autre chose que cette planète. Ce n’est pas que je ne l’aime pas, c’est juste que j’ai hâte de partir à l’aventure. Je sais que ça fait enfantin, mais c’est plus fort que moi. Je suis tout excité, j’ai tellement hâte d’y être. Je n’en peux plus. Je veux porter mon uniforme et me sentir encore plus fier. Exercer mon métier avec passion tout comme mon père avant moi.

Nous arrivons à la gare, il n’y a pas beaucoup de monde. Il n’y a jamais beaucoup de monde ici. Nous allons directement sur le quai. Le train est déjà là, les portes sont ouvertes. Je tourne mon regard vers ma mère, cette dernière tente de cacher sa tristesse, mais c’est plus difficile à faire que ce qu’elle pensait. Je sais ce qu’elle ressent, je connais ses inquiétudes.

Je t’en prie Chanyeol, soit prudent… Tu es la seule famille qu’il me reste. Je ne veux pas te perdre non plus. Je ne veux pas que tu subisses le même destin tragique que ton père.

Je frissonne avant de la prendre dans mes bras. Je sais qu’elle n’aime pas en parler et moi non plus à vrai dire parce que ça me rend triste. Je sais qu’il n’est plus parmi nous depuis trop longtemps. Il me manque, mais comme je l’ai dit, je préfère me servir des bons souvenirs que j’ai avec lui comme une force et une motivation pour réaliser mon plus grand rêve que de me servir des souvenirs atroces de sa mort comme un frein. J’essaie d’équilibrer la balance comme je le peux. Mon père était un des hommes les plus dévoués. Tout le monde le connait pour son sacrifice héroïque. Je n’oublierais jamais le jour de sa mort… Parce que j’étais là. Je ferme les yeux et serre ma mère dans mes bras avant d’entendre le sifflet de l’agent de la gare et la petite sonnerie. La voix automatique annonce que le train va partir.

Je te promets de faire attention, je t’aime, dis-je. Mon petit trésor, tu as bien grandis, mais tu seras toujours mon petit bébé. Je sais que je ne pourrais pas lutter contre ta volonté, tu es comme ton père, tu tiens bien de lui.

J’embrasse sa joue, je dois admettre que ça me touche plus que prévu. Oui, je me sépare de ma mère, mais c’est pour devenir meilleur et faire le bien dans l’espace. Je me dirige vers la porte avant de monter à bord du train.

Tu vas me manquer maman ! J’honorerais la mémoire de papa et je serais aussi courageux que lui, crié-je alors que ma mère se met à pleurer.

Les portes du train se ferment. Je lui fais des signes alors qu’elle esquisse un petit sourire tout en me disant au revoir. Je frissonne et je me rends compte que je suis sur le point de pleurer moi aussi. Le fait qu’elle me parle de mon père, le fait que je sois comme lui… Le train commence à bouger.

Je me dépêche de composter mon billet de train sur la machine automatique dans le petit couloir et de trouver une place pour m’asseoir. Je longe les wagons pour m’asseoir finalement côté fenêtre, dans le sens de la marche. Je pose mon sac sur le fauteuil à côté et attache ma ceinture. Les consignes de sécurité sont donnés avant le décollage par une voix robotique. Je les connais par cœur, j’ai dû les apprendre pendant ma formation. Les trains du Galaxy Railways non plus aucun secret pour moi. Je connais les procédures d’urgences à respecter en cas de problèmes, je sais où se trouvent les combinaisons spatiales et les casques à oxygène. La sécurité des passagers avant toute chose, telle est la mission de la FDS. Une androïde de bord vérifie chaque wagon pour voir si les passagers sont bien attachés et que rien n’entrave à la sécurité.

Le train se met à rouler de plus en plus vite, je regarde par la fenêtre. Je me sens nostalgique d’un seul coup. Je dis au revoir à tout ce que j’ai connu. A mon ancienne vie en tant que petit garçon simple qui avait des rêves pleins la tête, qui a grandi ici.

Il s’élance sur la rampe de lancement à pleine vitesse avant de quitter cette dernière, direction l’espace. Je reste attaché, c’est plus prudent. Nous sommes toujours en phase de décollage. Le train quitte l’atmosphère, il y a quelques turbulences puis quitte la stratosphère, la mésosphère, la thermosphère pour enfin finir sa course dans l’exosphère, c’est-à-dire l’espace infini. Le train fait un virage et je peux voir ma planète dont je m’éloigne de plus en plus. Cela me fait un pincement au cœur. Direction un nouveau monde, direction l’inconnu. Maintenant, je ne peux plus faire demi-tour et je ne compte pas renoncer. Je regarde à présent l’espace et les étoiles au loin. Elles s’étendent à perte de vue. Le train passe à travers des tunnels inter dimensionnels. Il s’agit en réalité des rails, c’est juste qu’ils ont la forme d’anneaux. Il y en a tous les 1000 méga mètres, ce qui fait qu’ils sont assez éloignés, mais les capteurs des trains peuvent les repérer, puis le conducteur est là pour veiller à ce que le train soit toujours à la bonne vitesse et ne déraille pas.

Ces anneaux maintiennent une stabilité, ils forment les lignes du Galaxy Railways. Sans eux, je ne vois pas comment nous pourrions nous déplacer aussi rapidement sur les autres planètes. Ils forment des boucliers d’énergies qui protègent les trains qui circulent dans l’espace d’éventuels dangers comme des tirs de vaisseaux pirates, des petites pluies de météorites ou des orages électromagnétiques.

Cela a mis tellement de décennies avant que le système ne soit opérationnel, mais maintenant plus de dix milliard de personnes se déplacent par train galactiques. C’est le moyen le plus rapide d’atteindre une planète qui se trouve normalement à des années lumières. Maintenant avec toute la technologie, on y est en quelques heures seulement. Pour coloniser une planète, la construction d’une gare y est obligatoire. Sant tout cela, les voyages interplanétaires n’existeraient pas. Cela voudrait dire que les habitants vivraient sur une seule planète…

Je ne peux pas imaginer autant de monde sur une seule planète. A l’école on nous a appris qu’à l’origine, Destiny est la première planète où les hommes sont apparus. C’est de cette planète qu’a été inventé le Galaxy Railways, la planète était en manque de ressources, les hommes avaient presque tout utilisés, il fallait rapidement qu’ils trouvent un moyen de coloniser l’espace pour permettre la survie de l’espace humaine. Nous avons de la chance, la plupart des planètes sont habitables. Certaines en revanche sont dangereuses. Elles ne sont pas vivables. D’autres planètes explosent à cause de collision avec d’autres planètes ou même des météorites.

Malgré tout ça, il s’avère que le système n’est pas infaillible. C’est pour ça que les Forces de Défenses Spatiales existent. L’espace est si vaste et possède beaucoup de dangers qu’on ne pourra jamais maitriser où éviter, l’espace est comme la nature, il est indomptable. On s’y adapte. C’est pour ça que les hommes de la FDS protègent le Galaxy Railways et ses passagers. C’est une cause noble et juste à défendre.

Je

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