Prologue

You're so selfish... but I love you.

« Docteur ! Docteur, la patiente salle 15 vient de se réveiller ! Hurla une infirmière à travers les couloirs jusqu’à trouver un médecin.

- Faites lui les premiers check-up et j’arrive.

- Oui Docteur. »

 

Elle entra dans la chambre aux murs blancs et se dirigea vers le lit où la patiente, blanche comme un linge peinait à ouvrir ses yeux. L’infirmière vérifia que ses perfusions étaient bien plantées et les pochettes pleines puis nota sur sa feuille de suivi son rythme cardiaque, sa température puis quand elle fut mieux éveillée lui posa des questions types. Elle allait y répondre quand la porte s’ouvrit brusquement sur un jeune homme qui entra à toute vitesse dans la pièce, manquant de s’écrouler sur le lit. Il faillit s’étouffer en voyant le visage abimé de sa petite amie, un œil au beurre noir tirant vers le vert, sans parler de l’œuf de pigeon sur son front et des hématomes violets sur l’ensemble de son visage ; même ses jolies lèvres étaient tailladées et gonflées.

 

« Monsieur ! Les visites sont interdites, veuillez sortir immédiatement ! Le réprimanda l’infirmière.

- Je suis désolé MinRin, excuse moi, je suis vraiment désolé.

- Infirmière… faîtes le  sortir je vous en prie… murmura la patiente, tournant la tête vers la fenêtre.

- Vous avez entendu ! »

 

Le jeune homme grogna, attrapa la main de MinRin dans un geste tendre avant que cette dernière la retire violemment et avec le peu de force qui lui restait, le poussa le plus loin d’elle possible. Dépité, il se leva et quitta la pièce mais resta devant, assis sur un des sièges prévus à cet effet. Si sa petite amie se retrouvait dans un lit d’hôpital c’était entièrement de sa faute et il le savait, il était au courant de tout ce qu’elle vivait. Il avait été tellement occupé qu’il n’avait absolument rien fait pour éviter ce passage à tabac qu’elle avait subit et dire que les journalistes s’étaient emparés aussitôt de l’affaire. Il se détestait tellement, et dire qu’on lui laisserait jamais le temps d’être à ses côtés pour la guérison.

Des pas pressés se firent entendre dans le couloir, poussant presque les médecins présents sur son passage. Le jeune homme écarquilla les yeux, il était trop tard pour s’échapper et de toute façon, il le méritait. L’homme, un gros bonhomme dans un costume hors de prix et un visage déformé par la colère et l’inquiétude, se posa devant lui et l’attrapa par le col de sa veste.

 

« Tu as tué ma fille !

- Elle est vivante ! Je suis désolé et…

- Oh tu peux l’être ! Je ne sais pas ce qui me retient de t’exploser la tête contre le mur.

- Vous voulez que je m’en aille c’est ça ?

- Tu aurais dû t’en aller il y a dix ans !

- Il ne s’était jamais rien passé jusqu’à aujourd’hui, nous n’avions jamais eu de problèmes !

- Ce que tu crois ! Pendant que tu enchaînais tes tournées, elle souffrait, dix ans que vous êtes ensemble et égoïste que tu es, tu ne l’as jamais demandé en mariage ! Elle a perdu dix ans de sa vie à te regarder par un écran.

- Ne pas l’avoir fait ne veut pas dire que je ne le souhaitais pas !

- Oh bien sûr, encore la TS hein ? Ne reviens pas la voir, je ne veux pas qu’elle fréquente encore un jour de plus un soumis comme tu l’es. Tu avais remonté dans mon estime l’année dernière mais il a fallu que vous reveniez signer avec eux. »

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