Le téléphone sonne.

"Allô ?" "Je suis  “Allo?” “Je suis déçu, on n’a pas eu le temps de parler hier.” 

“Qui a invitée une vingtaine de personnes? Ce n’est pas de ma faute” “C’est vrai.” Silence. “Il y a quelque chose que je me demandais.” ”Quoi donc?” “Pourquoi tu refuses que l’on reste ensemble?” “On ne se voit quasiment jamais.” “Ce n’est pas grave, à partir du moment où j’entends ta voix assez souvent.” “On se parle toujours aussi souvent qu’avant.” “Tu sais très bien que ce n’est pas pareil.” “Je n’ai pas envie de faire les mêmes erreurs.” “Tu sais très bien que ce n’est pas le problème. Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as rencontré quelqu’un?” “Non, ce n‘est pas ça.” “Tu es intéressée par quelqu’un?” “Même pas.” “Tu penses toujours à moi ?” Je ne réponds pas. “Tu me manques.” “Je n’ai pas le temps, et toi encore moins.” “C’est ça le problème ? Arrête, je n’ai pas eu de problème avec mes 2 derniers dramas.” “C’est juste que je n’y pense pas.” “Je n’aurais pas du venir chez toi l’autre fois c’est ça?” “Tu as bien fait de venir. Je ne regrette pas du tout.” “Je ne te comprends pas.” “Je voulais en parler avec toi ce soir, après toutes les festivités.” “On en parlera ce soir alors.” Je sors de mon lit. J’enfile mon maillot de bain, un short et un t-shirt de plage. Je me rince le visage, coiffe rapidement et me dirige vers la porte. Je fais demi tour pour récupérer ma serviette et mon téléphone. Je me traîne jusqu’à la piscine, située au dernier étage de l’hôtel. J’ai de la chance, elle est couverte. Jiho m’attend devant l’entrée. “Vous n’êtes pas censé travailler ?” “Si mais plus tard.” “Allons-y.” On se sépare le temps de retirer les vêtements civils et de les poser au vestiaire. Je suis plus rapide. Je suis déjà dans le petit bassin qu’il sort à peine des douches. Il entre d’un coup dans l’eau. “Je rêve ou elle est super chaude?” “C’est le cas.” Il met sa tête sous l’eau et la ressort. Je remarque alors que ses sourcils ont une couleur naturelle. J’avance ma main vers son visage. “Je pensais que c’était une teinte.” Je frotte du pouce son sourcil droit. Je souris. “C’est beaucoup mieux comme ça.”

Je sors de l’eau pour aller faire des longueurs dans le grand bassin. Arrivée à destination, je me rends compte que les lignes sont pleines. Je cherche du regard la partie thalasso pour patienter. Je croise non pas le regard de plusieurs hommes mais le haut de leur tête. Ils ne me fixent même pas en temps que personne mais juste mon corps. Gênée, je me dirige vers le petit bassin à nouveau. “Même si la moitié des hommes de cet espace me fixent, j’aimerais bien que ça ne soit pas le cas pour la personne qui m’accompagne.” Jiho lève enfin les yeux vers mon visage. “Désolé. Je comprends ce que voulait dire Lee Soohyuk.” Je fronce les sourcils. “Comme quoi ton corps est parfait. Cela devrait être interdit.” “Ce que je ne comprends pas c’est la raison pour laquelle personne ne peut montrer ses tatouages. C’est ridicule de nager en t-shirt.”

La cérémonie du jour se déroule sans problème.

Je porte une combinaison bleu éclair, j’ai bu beaucoup de cocktail. Pas de problème jusque là. Ma réputation m’a devancée et de nombreuses personnes sont venues m’offrir des verres. J’ai le rouge qui me monte aux joues mais personne ne peut le voir. Pire, on rigole quand je dis que j’ai trop bu. L’enchainement des shots me met KO. Je décide d’aller me coucher avant qu’il n’y ait trop de dégâts.

Je suis allongée sur le ventre, sur mon lit, après avoir passé une vingtaine de minutes dans la salle de bains, au cas où mon estomac décidait de me lâcher.

J’entends la porte qui mène au salon intermédiaire s’ouvrir. Mon cerveau dit à mon corps de lever la tête mais la transmission d’informations ne se fait pas. « Qui est-ce ? » Pas de réponse. Le coin opposé du lit s’enfonce. Je roule sur le côté et atterrit sur la moquette. Je me recroqueville derrière la lampe de chevet imposante, présente à côté de mon lit. « C’est moi » Je lève la tête et reconnais la silhouette de Lsh. « Même si c'est toi, n’approche pas. » Il s’immobilise. « Tu es sûre que ça va ? » Ma tête est sur le point d’exploser. Je n’arrive pas à savoir où se situe le sol. « Arrête de bouger. J’ai mal à la tête. » Je m’appuie sur mon lit et hisse mon corps. Une fois sur mes jambes, je lâche un plainte. Mes yeux se ferment. « Tu es encore là ? » Il acquiesce. « Aide moi à baisser la fermeture s’il te plaît. » Des pas sourds résonnent et ses mains se posent sur mes épaules. Ses doigts fins se referment sur le tissu. D’une main, il tâtonne pour trouver le zip. La main qui tient le tissu me pousse à peine que je me retrouve à plat ventre sur le lit. Une brise m’indique qu’il a fini. Il retire ses mains de mon corps et patiente. Je cale mes paumes de part et d’autre de ma tête et pousse, sans succès. Au bout de la troisième fois, un soupir résonne dans la pièce, ce n’est pas le mien. « Tu permets ? » Je marmonne, acceptant sa proposition. Il passe ses bras sous les miens et me soulève. Une fois debout, il me lâche. Je titube jusqu’à la salle de bains et ferme la porte en lui lançant un sale regard. Je parviens à me débarrasser de mes vêtements et à entrer dans la cabine de douche. Ne p