I am late.

Yes, I am late, too.

Chapitre 1 :

 

 La 4ème guerre mondiale et nucléaire dévaste le monde (2160-2164).

La population mondiale fortement diminuée, les survivants sont rassemblés dans chaque capitale de chaque pays, qui furent les seuls endroits à avoir été restaurés.

Seuls quelques paysans sont restés en dehors des villes pour produire des récoltes sur le peu des terres cultivables restantes. A part ces agriculteurs, personne n’est autorisé à entrer et sortir des villes fortifiées que constituent ces capitales.

Les enfants quant à eux sont admis en Centre d’Education de la Jeunesse dès l’âge de 10 ans et jusqu’à l’âge de 20 ans, des centres spéciaux où ils apprennent leur futur rôle dans la société, et sont classés par rapport à leurs compétences, ce qui définira leur futur travail. La fédération espère ainsi éviter tout risque de nouvelle guerre, en apprenant à chacun sa place, et en contrôlant tout le monde.

Du fait du peu de terre habitable, le nombre d’enfant par habitant est limité à 2. Tout couple ayant un enfant supplémentaire, appelé « enfant illégitime », devra payer une taxe conséquente.

La fédération des nations libres est l’organisation regroupant les gouvernements mondiaux. La fédération a sa charte :

Pour ne pas reproduire les erreurs de nos ainés qui conduisirent à la destruction du monde, chaque citoyen de la Fédération de Nations Libres doit se reporter à cette charte :

 1) Chaque citoyen libre doit obéir aux ordres de la fédération.

 2) Chaque citoyen libre doit connaître sa place.

 3) La fédération sait ce qu’il y a de mieux pour chaque citoyen libre.

 

Tout citoyen ne respectant pas cette charte se voit exposé à une sanction de la fédération.

 

***

 

-   Cours Jinnah, cours !!

Des gouttes de sueurs et de pluies ruissèlent sur mon front. Mes jambes, comme si elles étaient enclenchées dans un mécanisme, fonctionnent d’elles même. Me frayant un passage entre les hautes herbes et les ronces, je peux à peine sentir les épines lacérer ma chair. Malgré mes poumons en feu, je ne peux me détourner de mon but ; courir. Je peux entendre la foulée régulière de mon frère juste derrière moi, qui m’encourage à continuer.  

Pénétrant dans la forêt, le sol devient moins praticable, et mon pied ne tarde pas à se coincer dans une racine proéminente. Le souffle court, je mets quelque seconde avant de réussir à me dégager. Mon frère attrape ma main pour m’aider à me relever, puis prend la tête de la course, utilisant ses dernières forces pour me trainer derrière lui.

Je les sens se rapprocher. Ils ne tarderont pas à nous rattraper. Et mon frère le sait aussi. Il s’arrête devant un grand arbre.

-    Monte là-haut. Et ne bouge pas. Redescend seulement que tu seras morte de faim.

Mon cœur s’arrête de battre pour un moment.

-    Comment ça ? Et toi ?!

-     Ils nous ont vus. C’est trop tard. Il faut que l’un de nous deux se livre ou ils n’arrêteront jamais de nous chercher. J’ai une chance de leur faire croire que je suis seul. Ne rentre pas à la maison avant un certain temps. Ils pourraient t’y attendre.

-    Pas question ! Refusais-je. Tu vas te cacher avec moi pas vrai ? Ils vont se lasser j’en suis sûre ! Me  laisse pas Jin…

En esquissant un sourire triste, il posa un baiser sur mon front.

-    Occupe-toi bien de nos parents, et surtout fais attention à toi et redouble de prudence à présent.  Ne retourne plus à la brocante. Promet-le moi. C’est trop dangereux. Au revoir, Jinnah.

Une larme roula le long de sa joue, avant qu’il ne lâche ma main et ne s’enfonce dans le bois. J’ai envie de crier, de protester, de le suivre. Mais mes plaintes restent coincées dans ma gorge, et mon instinct de survie refait bientôt surface. Je grimpe dans l’arbre, et me camoufle du mieux que je peux. J’étouffe un sanglot en les entendant se rapprocher. Les aboiements de leurs chiens se font de plus en plus bruyants et je sais qu’ils seront là dans peu de temps. Je me recroqueville sur moi-même et prie le ciel pour qu’ils n’aient pas Jin.

 

***

 

-    JIN !!!

Trempée, je me relève brusquement. Ce n’était qu’un cauchemar. Le même qui me réveille toutes les nuits depuis bientôt six ans. Depuis qu’il est partit. Tremblante, je me lève de mon lit et me dirige vers la salle de bain pour m’éponger le visage. La faible lumière de la lune fait ressortir mes cernes creusés sur mon visage amaigris dans le miroir. Vidée de mes forces, je me laisse glisser au sol et plonge mon visages entre les paumes de mes mains. Les souvenirs me rendaient poursuivait, mais j’avais tellement pleuré auparavant, que mes yeux restaient désormais secs. Comme si j’avais épuisé mes réserves de larmes.

 Mon regard glisse vers une vieille photo de famille qui orne ma table de chevet, à l’époque où tout le monde était encore réuni. Ma mère, mon père, Jin, et moi, souriants. Depuis il n’y avait plus que maman et moi.

Me relevant doucement, je soupire et marche vers le rebord de ma fenêtre sur lequel je m’assois. J’appuie ma tête contre la vitre pour observer la pleine lune. La nuit est claire et mon regard se perd parmi les étoiles. Est-ce que Jin et papa regardent aussi le ciel à ce moment même ? Ou est-ce qu’ils pensent à nous ? Sont-ils au moins dans la capacité de le faire ?

Je secouais la tête. Je refusais de me laisser aller aux pensées négatives, même si au bout de 6 ans, mon espoir de les revoir un jour se faisait de plus en plus faible.

Néanmoins, un sentiment de culpabilité me suivait jour et nuit. Si Jin et moi n’avions pas été si imprudents ce jour-là, les autorités ne nous auraient pas aperçus. Ni Seokjin ni papa ne seraient partis. Depuis, maman et moi vivions seules, et les évoquions rarement. Nous nous sériions les coudes. Elle faisait son travail, je faisais le rien. Nous n’avions pas beaucoup d’argent, mais les soirs où nous n’avions rien à manger, aucune de nous deux ne se plaignait. Nous nous étions accommodées tant bien que mal à cette vie que nous ne pouvions pas changer.

Agriculteurs, nous vivions en dehors de New Séoul de la revente de nos faibles récoltes. En tant que jeune fille de 17 ans, j’aurais dû être admise dans un centre d’éducation de la jeunesse depuis mes 10 ans, mais mes parents, résistants à ce régime autoritaire avaient refusés de nous déclarer et nous avaient cachés depuis notre naissance pour que nous puissions vivre une vie normale. Il était donc logique qu’au moindre moment d’imprudence, nous nous exposions à un embrigadement de force, comme mon père appelait cela.

Fatigué de ressasser sans arrêt les souvenirs pénibles, je décidais de retourner me coucher. Je savais qu’une longue journée m’attendait le lendemain.

***

 

Je fus réveillée par des bruits provenant de la cuisine. Il faisait encore nuit mais je savais que ma mère s’activait déjà. M’étirant, je ne tardais pas à me lever. Je n’étais plus fatiguée de toute façon. J’enfilais des habits qui trainaient sur ma chaise et relevait mes cheveux en queue de cheval.

Je rejoins ensuite ma mère et la saluait. Elle esquissa un faible sourire et m’invita à m’asseoir à table. Son visage était creusé et je devinais qu’elle n’avait pas non plus passé une nuit reposante. Malgré ses quelques cheveux blancs et sa peau abimée par le travail en extérieur, elle paraissait relativement jeune. Néanmoins, depuis le départ de papa et de Seokjin, son visage arborait toujours un voile de tristesse. Elle me tendit deux petits pains. Je les rangeais dans mon sac pour les manger plus tard.

Aujourd’hui était un simple jour de travail aux champs, pénible et long. C’est pourquoi j’aimais me lever plus tôt, pour profiter d’un peu de temps libre. Après le travail, j’étais beaucoup trop fatiguée pour ce genre de luxe.

J’enfilais mes chaussures et avertit ma mère que je sortais. Fermant discrètement la porte derrière moi pour ne pas réveiller le voisinage, je me mis en route vers mon endroit préféré, la colline. J’espérais y être  à temps pour le lever de soleil car le paysage en valait vraiment le coup d’œil. Marchant tranquillement, à l’affut du moindre bruit, je profitais du silence presque parfait de la nature encore endormie. Le vent souffla doucement, et je frissonnais. Le printemps faisait timidement son apparition mais il faisait encore plutôt froid, en particulier le matin. Je frictionnais mes mains pour tenter de les réchauffer.

-    Je crois que tu as oublié ton short. Tu risques d’avoir trop chaud, habillée comme tu es, retentit une voix grave derrière moi.

Je sursautais, pensant que j’étais seule. Je me retournais et reconnu mon voisin et ami Taehyung.

-    Qu’est-ce que tu fous là, soupirais-je

-     Oh moi aussi je suis content de te voir Jinnah, merci ! rétorqua-t-il en me dépassant et prenant la tête de la marche.

Je soupirais. Il commença à siffler gaiement en balançant sa tête de gauche à droite.

-    Pourquoi tu ne m’attends jamais quand tu pars te promener, finit-il par me demander en se retournant.

-    J’aime le silence, figure toi.

-    Et alors ? Je suis silencieux ! affirma-t-il

« Sans blague » pensais-je. Je levais les yeux au ciel et repris la tête de la marche.

-    Je vois que tu t’es encore levée du pied gauche, observa-t-il

-    Peu importe, dis-je en haussant les épaules.

Nous continuâmes de monter en silence et nous arrivâmes bientôt au sommet de la colline. Le soleil commençait à peine à faire son apparition, et nous nous îmes sur le sol pour le regarder se lever. Je fermais les yeux pour apprécier le silence et le chant des oiseaux qui commençaient à se réveiller. J’entendis Taehyung qui s’activait à côté de moi. Ce garçon ne pouvait-t-il pas rester en place plus de deux secondes ? J’ouvris un œil pour observer ce qu’il faisait, avant de voir qu’il enlevait son manteau, qu’il posa ensuite sur mes épaules.

-    Tu vas attraper froid, déclinais-je.

-    Tu en as plus besoin que moi, moi je ne tombe jamais malade madame, insista-t-il en bombant le torse.

Je laissais échapper un rire. Il me regarda avec des yeux écarquillés.

-    Enfin un sourire, j’ai cru que ça n’arriverait plus jamais !

Pour toute réponse, j’arrachais de l’herbe avant de la lui lancer dessus. Il ronchonna et dépoussiéra son pull. Le soleil fit enfin son apparition derrière les montagnes lointaines, enluminant toute la vallée. Cette dernière semblait s’étendre indéfiniment, si bien qu’on aurait pu oublier que non loin d’ici se trouvait l’immense capitale de New Seoul protégée par ses grands murs blanc. Mon ventre salua l’astre en gargouillant bruyamment. Je me souvins alors que j’avais mes deux petits pains dans mon sac. J’en fourrais un dans la bouche et tendis l’autre à Taehyung qui le mangea tout aussi goulument.

Je connaissais Taehyung depuis que j’étais toute petite car nos familles étaient amies et toutes les deux résistantes, si bien qu’il n’avait jamais été embrigadé lui non plus. C’était assez courant chez les agriculteurs, si bien qu’une petite communauté de jeune travaillait aux champs comme nous. La fédération était surement au courent de la situation, mais ne souhaitait surement pas créer de rébellion parmi la communauté rurale qui leur fournissait leur précieuse récoltes. Elle fermait donc exceptionnellement les yeux.

Je n’étais pas très sociable, et ne cherchait pas vraiment de compagnie. J’avais toujours aimé être seule, et mon frère était le seul avec qui j’aimais vraiment passer du temps. Il était mon modèle, comme la plupart des enfants prenaient leurs ainés pour leurs héros. Et depuis qu’il était parti, j’avais rompu contact avec le peu de connaissance que j’avais. Taehyung était le seul qui était resté. Non pas qu’à l’époque je le préférais aux autres, non, il s’était seulement accroché à moi. Je n’avais d’ailleurs jamais compris, car je n’étais pas facile à vivre et j’étais même plutôt pénible. Taehyung n’avait d’ailleurs pas beaucoup d’amis non plus. Il était plutôt sensible et surtout très naïf. Il était aussi bruyant et immature, ce qui m’exaspérait la plupart du temps, mais j’imagine que je m’étais aussi habituée à lui.  

Quelques minutes plus tard, le soleil fut complètement levé et nous savions qu’il était temps pour nous de rentrer.  

 

***

 

Après une laborieuse journée de travail aux champs, le représentant de notre village nous fit réunir sur la grande place. Le soleil descendait dans le ciel orangé, et sa chaude lumière disparaissait petit à petit entre les bâtiments. La foule était dense. Ce devait être une annonce importante. Mr Hong, le dirigent de notre village et représentent de la population d’agriculteurs monta sur une estrade en bois. Sa carrure était sèche et endurcie par les années, et son visage desséché par le travail à l’extérieur arborait une expression sérieuse. Il était très respecté, et devait diriger ce village depuis au moins une trentaine d’année. Dès le moment où il enroula sa main autour du micro, la foule se tut.

-    Citoyens et citoyennes de Gyeongsang, bonjour. Comme vous le savez, bien que nous travaillions dur chaque jour de l’année et ce sans interruptions, les temps sont de plus en plus durs. Nos deux grosses récoltes annuelles ne suffisant pas à nourrir notre village, nous organiserons demain une expédition pour nous rendre au marché noir.

Un brouhaha s’éleva parmi les habitants. « La ruée vers l’argent », comme nous la surnommions communément, était un évènement qui faisait à chaque fois beaucoup de bruit. Les ventes de récoltes au marché noir de New Seoul se vendait à prix d’or et rapportait un peu de richesses au village. Les participants remportant une prime, le nombre de volontaire ne cessait d’augmenter.  

-      Je n’estime pas nécessaire de vous rappeler que l’expédition peut être dangereuse, et donc libre à vous de participer. J’attendrais les volontaires demain à 6h ici même.

Sur ce, il disparut, et la foule se dispersa. Taehyung et moi prîmes le chemin de nos maisons. Je sentais les regards furtifs qu’il me lançait. Je savais qu’il attendait ma décision concernant l’expédition. Mais pour l’instant je ne savais pas moi-même ce que j’allais faire. Je n’étais pas retournée à la brocante depuis CE jour. Jin me l’avait fait promettre. Et rien qu’émettre le nom de cet endroit faisait resurgir les mauvais souvenirs. Mais cette fois-ci c’était différent. Nous avions vraiment besoin d’argent. Je me devais d’aider ma mère par tous les moyens.

Taehyung marchait à côté de moi en silence. Je savais qu’il me suivrait, quelle que soit ma décision.

-    J’ai besoin de réfléchir, dis-je.

Il me lança un regard sérieux. Son visage était salit pas le travail et sa peau brunie par le soleil. Avec ses grands yeux innocents, il avait l’air d’un enfant abandonné.

-    Tu vas va y aller, hein ? demanda-t-il, comme si il devinait mon conflit intérieur.

J’haussais les épaules. Si je lui disais oui, je savais qu’il me suivrait. Et je n’avais pas envie de l’entrainer dans une expédition aussi risquée, dans laquelle j’avais déjà perdu un être cher.

-    Je vais y réfléchir. Mais je ne pense pas. C’est trop risqué. Les autorités redoublent de vigilance…

Il regarda le ciel d’un air pensif.

-    Comme tu veux. Mais si tu y vas, je viendrais avec toi.

Je soupirais. Il était trop naïf. Nous arrivâmes devant ma maison. Il me salua de la main avant de rentrer chez lui.

-    A demain !

 

***

 

Cette nuit, je ne dormis pas. Allongée sur mon lit, me regard fixé sur le plafond, je pesais le pour et le contre dans ma pensée. Si j’y allais, je romprais la promesse que m’avais fait promettre mon frère et briserait le seul lien que j’avais avec lui jusqu’à présent. De plus si nous nous faisions prendre lors de cette expédition, ma mère se retrouverait seule. Cela l’achèverait de tristesse.

Mais de l’autre côté, je savais que si j’allais à la brocante vendre nos récoltes, je pourrais obtenir assez d’argent pour vivre sans tracas pendant au moins trois mois, et lui offrir une meilleure vie.

Ma décision était prise.

***

Quelques heures plus tard, j’étais fin prête à partir. Je n’avais pas fermé l’œil de la nuit, trop anxieuse. J’avais écrit un mot à ma mère, pour expliquer mon absence et ne s’inquiète pas. Même si je savais qu’elle s’inquiéterait tout de même. C’est  d’ailleurs pour cette raison que je ne lui en avais pas parlé. Je savais qu’elle m’interdirait d’y aller. Elle avait déjà perdu son fils dans cette expédition et n’avait pas envie de me perdre à mon tour. Mais je faisais cela pour elle.

Une larme coula sur ma joue quand je signais la lettre et écrivis que je l’aimais. Je savais qu’elle aurait le cœur brisé en la découvrant. Même si je ne préférais pas imaginer cette possibilité, je savais qu’il était envisageable que je ne rentre pas ce soir. Ni jamais, si le plan échouait.

Je m’essuyais le visage d’un revers de la main. Ce n’était pas le moment de se laisser aller. Je passais ma veste la plus chaude, mes baskets, et sortit par la fenêtre de ma chambre, qui se trouvait au rez-de-chaussée, pour ne pas risquer de réveiller ma mère.

Les gravillons crissèrent sous le poids de mes pieds, et le froid matinal m’enveloppa. Je frissonnais et pris la direction du village. Il faisait encore nuit noir et aucun bruit ne venait troubler le silence nocturne. Soudain, des pas se mirent à résonner derrière moi.

-    Tu m’avais dit que tu n’irais pas, s’éleva une voix masculine, pleine de reporches.

Je me retournais lentement. Même si le visage de ce grand individu était camouflé par la pénombre, je n’avais pas besoin de le voir pour identifier cette voix grave.

-    Taehyung… soupirais-je, qu’est-ce que tu fais là ?

-   Toi, qu’est-ce que tu fais là, me retourna-t-il la question. Tu m’avais dit que tu n’irais pas.

Je me remis à marcher.

-    Je savais que tu voudrais venir si j’y allais. Je n’avais pas envie que tu prennes des risques  inconsciemment. Mais apparemment mon plan à échouer.

-    Exact. Je te connais trop bien Kim Jinnah. Je savais que tu me mentais. Et pour ta gouverne je ne prends pas de risque inconsciemment, je sais très bien à quoi je m’expose, dit-il en me rattrapant.

Je levais les yeux au ciel. De toute façon, rien ne servait d’essayer de le convaincre, ce garçon était aussi têtu que moi. J’espérais seulement qu’il ne serait pas un boulet pour l’équipe.

 

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