Respire.

Ce sont les flashs qui m’entourent quand je sors de la voiture. Des hommes en noirs se précipite à mes côtés pour bloquer des dizaines de personnes. Derrière mes lunettes noires, je les regarde, assoiffée de nouvelles, moi. Avec un pas lourd, je rentre dans le bâtiment et me rends dans ma chambre.

Jetant mon sac sur le canapé à l’autre bout de la pièce, je me laisse tomber sur le lit.

Deux heures s’écoulèrent, me voilà réveiller, prête à partir.

Quand j’ouvre la porte, l’aube est déjà là. Le silence me dit bonjour sans défaillance. Le seul bruit de mes pas résonnent dans les couloirs de l’hôtel. Je me dirige vers l’ascenseur, attendant que les portes s'ouvrent. Les portes s'ouvrirent et j'entre dedans. A mes côtés, mes gardes du corps et mes manager.

Le silence nous entourent, aucun mot n'est échangés.

Ding.

Arrivé au sous-sol, je sors suivi de mon personnel. Nous nous dirigeons vers l'entrée du bâtiment où un véhicule nous attends.

Une fois à l’extérieur, j’aperçois le véhicule mais je ne sais pas pourquoi une étrange sensation de malaise et de peur s'installe en moi. Je ne peux plus bouger. Mon regard restant sur la voiture noire. Pourquoi dois-je ressentir une angoisse pareil ? Je suis seulement resté ébahi à regarder la porte d'entrée. C'est bien la première fois... Quelques minutes plus tard tout cela disparut et je continua mon chemin.

Je regarda ma montre, il était 11:11.

Entrant dans la voiture, j’observai les alentours.

L'automne.

Les feuilles parsemant le sol.

Mes yeux se fermèrent lentement et sans m'en rendre compte, je m’endormis encore une fois.

La sensation de froid qui envahit mon corps me réveilla mais repartit aussi vite.

Laissant ce détail de côté, je remarqua qu'on était enfin arrivé. Je descendis et me rendis le plus vite possible à l'intérieur. Ouvrant la porte, je sentis une odeur, un parfum. Quelle est donc cet odeur familière ? Me secouant hors de mes pensées, je continue d'avancer et de me diriger vers la salle.

Je pris une grande respiration et pris un coup d’œil sur la scène devant moi.

Enfin.

Me voilà au milieu de mon rêve.

C'était l'heure de répéter, j'attendis que la musique commence et respira.

"Comment dois-je chanter cette chanson ?"

Rien qu'avec les paroles, on dirait mon histoire. Mes yeux s'embuent de larmes sans raison. Même avant de chanter , je pense que je vais pleurer. Je veux sourire mais la chanson ne peut mentir. Je veux oublier mais la chanson ne peut pas mentir. Chaque fois que je chante plus, mon cœur souffre.

J'ai caché ça sans que personne ne le sache, après t'avoir laisser partir, être passé par la douleur et la misère. Même quand ça fait mal, je ne peux pas le dire. En réalité, je crains qu'ils ne remarquent que je suis douce et faible donc je mens face aux autres.

Soudain, je hurle après toi.

Ma main droite laisse le micro tombé sur le sol en même temps que mes jambes qui cèdent sous mon poids. J'essaie de fermer les yeux et de couvrir mes oreilles mais les souvenirs viennent à moi. Je ravale les mots "tu me manques".

Soudainement, je continue de hurler d'après toi.

Je veux arrêter de chanter maintenant. Je veux arrêter.

Mon manager se dirigea vers moi et coupa court à la répétition. Elle m'enveloppa dans une veste et me conduit à la voiture.

Le trajet paraissait long, les feuilles tombant sans cesse tel ces larmes glissant le long de mon visage.

Elle me conduit devant ma chambre et me laissa. Je rentra d'un pas lourd et fatigué, mon regard croisant le miroir de l'entrée. Quand je me suis regardé, je ne m'étais pas rendue compte que j'étais fatigué. Je me suis retourné et j'ai vu que j'étais seule. Un rire amer voila tout ce que je pouvais donner.

Je m'assieds seul dans ce sofa. Je ne peux pas dormir. A cause de tes souvenirs,je pleure sans savoir pourquoi. Aujourd'hui encore je pense à toi ? Pourquoi je pense à toi ? Qu'est-ce que tu fais ? Qui es-tu pour me rendre ainsi ?

Je sens la fatigue prendre sur moi encore une fois.

Encore ? Il y a de nouveau cet odeur... C'est ton parfum... Je vis dans le parfum que tu as laissé.

Je veux revenir au temps ou tu ne regardais que moi. Je ne veux que toi, mon cœur n'appartient qu'a toi. Cela m'as fait mal quand je t'ai laisser t'en aller. Maintenant je regrette le passé, si seulement je pouvais te le dire.

Même si tu tiens la main de quelqu'un d'autre, si tu es quelque part ou je peux être. Ne m'oublie pas. Seul mon désir de te revoir me vient à moi.

Mon corps bougea de lui même et tomba sur le lit.

Une sensation électrisante me parcourut comme quand je t'ai vue pour la première fois, comme un coup de foudre.

Encore, encore, encore et encore, ça se répète.

Mon cœur cessera-t-il de battre si je retiens mon souffle ?

Après l'hiver froid, un printemps impuissant et un été chaud, j'ai l'air d'aller bien mais ce n'est pas le cas. Après l'hiver, le printemps somnolent et l'été chaud, mon rêve des quatre saisons était toi mais ma chambre est comme l'automne désormais. Sans toi, ma vie est un automne cruel.

Mes paupières tombent.

Tes souvenirs commencent à s'éloigner.

Je t'aime, c'est comme ça que je suis.

Je t'aime, ce sont les mots que je te dirais même avec les larmes.

-

Bip.

"..."

Un silence de glace se plaça dans la pièce, seul un bruit strident pourrait être entendu jusqu’à ce qu'une voix combla le silence.

"Heure du décès 11:35, la patiente est décédé suite à un accident de voiture plus tôt dans la matinée."