C'est une triste histoire.

 

Le son d'une horloge dans une salle vide, le son de la pluie embrassant le sol. Dans la pénombre, une femme se leva de son siège, empoigna son manteau et sortit de chez elle. Le bruit de ses pas accompagné par la douce mélodie des gouttes de pluie atterrissant sur la route, une expression de douleur et de tristesse se reflétait sur son beau visage. Elle avait l'air d'avoir la tête ailleurs, perdu dans ses pensées elle marcha ou ses jambes la guidait.

 

"Ne t'arrête pas, continue."

 

Tout en se dissimulant derrière son manteau, la petite figure rentra dans un café au coin de la rue. Levant la tête elle aperçu une table vie et s'y approcha. Elle s'assit et fixa l’extérieur quand un serveur s'approcha d'elle, passant commande, il partit laissant la jeune femme regardant au loin.

 

"Ne me laisse jamais tomber."

 

Elle fut interrompu quand son café arriva. Doucement elle saisit la tasse et approcha la boisson chaude à ses lèvres laissant le liquide noir et amer se déverser dans sa gorge. Soudain un petit rire se fit entendre, c'était elle, riant à la pensée que sa vie en ce moment était tel le café,douce et amer. Une fois fini elle se leva quand un bruit l'arrêta. Regardant le sol, un anneau pouvait être vu. Son expression changea en un clin d’œil, jetant l'argent sur la table et ramassant ensuite la bague pour la remettre à sa place, elle se précipita dehors.

 

"Ne te contente pas de t'enfermer dans ce piège d'image forte."

 

Elle marcha puis fouilla dans sa veste, à l’intérieur se trouve l'anneau autrefois sur son doigt, accompagné de ses souvenirs... Une femme, bientôt dans la trentaine, la peau mate, un sourire angélique et-
Une voiture passa devant elle, la faisant revenir sur terre et la laissant maintenant trempé. Elle soupira et continua son chemin. Elle se retrouva en face d'un petit lac, d'une maison et d'un magasin. Son corps se souvenait...

 

"Parfois, tu peux prendre ton visage doux que tu as cachée."

 

De tous les endroits où elles étaient allait et promis de se voir. Elle ne la vit dans aucun d'entre eux. Elle décida de prendre le chemin inverse, voir où ça la mènerait. Touchant l'anneau dans sa poche, elle se remémora la personne qu'elle aimait et cela lui apporta un sourire sur ses lèvres. Il y a un chemin pour elles dans ce monde, elle y a toujours cru. Dans ce monde flou, elles allaient faire une grande et éblouissante floraison, elle y avait toujours cru. Comme dans un rêve, elle savait tout ce qui allait se passer... Les souvenirs refusent de partir.

 

"Pour certaines raison, je pense qu'il pleuvra demain."

 

Le sol est recouvert des larmes provenant du ciel.

 

"Désolé..."

 

Elle s'arrêta non loin d'un pont, assise sur l'herbe mouillé, attentant la nuit à tombée.

 

"Tu sais, je suis désormais à une place où je ne reçois que des critiques..." murmura-t-elle.

 

Attendant que la pluie se calme, c'est le contraire qui se produisit. Les larmes qu'elle retenait sont maintenant en train de coulé, elle pleure. Ses gouttes salés mélangés aux gouttes de pluie.

 

"Je serais toujours avec toi chaque fois que tu m'appelles."

 

C'est ce que la jeune fille lui avait dit, l'ironie c'est qu'aujourd'hui elle n'était plus à ses côtés. Les larmes ne cessent de coulés. Elle a ses épaules redressées même quand elle suffoque, engloutie par l'obscurité. Elle commença à se sentir fiévreuse et décida de se lever pour retourner chez elle. Elle prit la décision de passer par le pont. Elle marcha encore et encore. Pensant être devant chez elle, c'est en relevant la tête qu'elle vit un nom et commença a sangloté. Elle rentra et se laissa glisser contre la porte pleurant.

 

Trente minutes après elle alla vers le balcon et ouvrit la fenêtre espérant que que le bruit de la pluie l'apaise. Elle se tapisse elle-même encore et encore, cachant encore ses sentiments, craignant que quelqu'un ai pu les remarquer, elle s'endort.

 

"A un moment, j'ai cru ne pas pouvoir respirer sans toi."

"Sais-tu que j'essaye toujours d'y croire ?"

 

Elle se réveilla quelques heures après, la nuit était la. Elle peut voir la lune derrière les nuages bloquant les étoiles.

 

"Les deux moitiés de l'amour qui sont dissimulés dans mon cœur. Je ne peux même pas en enlever une..."

 

Observant le ciel, elle pensa à son amour perdu. La femme qu'elle aimait, non, qu'elle aime encore de tout son cœur. Cette femme qui lui avait été enlevé trop tôt, qui pensait que l'aimait dérangerait tant de personnes... Qui aurait cru que tellement de personnes s’intéresserait à sa vie seulement à cause d'un statut social...Depuis quand les gens se permettent de juger la vie des autres ?

 

"La "perfection" nous séparera."

 

A cause du monde, elle a perdu l'amour de sa vie.

 

Yuri, la femme qui hante ses pensées, depuis leurs rencontres jusqu'à maintenant.

 

"L'air qui porte ton nom, me coupe le souffle, puis disparaît."

 

Une lettre de ses parents, elle la lit et relit depuis le jour de sa réception.

 

Les mots sont bloqués devant ses yeux comme des centaines d'éclats de verre. Ces mots ensanglantés sont teintés, déchiqueté et déchiré. La face des mots reflétés dans le miroir qu'est le papier blanc, dans lequel la plume coupe sans arrêt, devient entièrement couvert de coupures et de contusions.

 

Que lui reste-t-il maintenant ? Seul la personne qui détient son cœur peut la comprendre...

 

"Je me demande si mon cœur qui enduré tant de douleur au quotidien est fatigué."

 

Elle est une rose ayant perdu son parfum, une peinture ayant perdu ses couleurs et un instrument ayant perdu ses sons. Plus rien ne compte, plus rien il ne lui reste.

 

"Libérez-moi..."

 

Maintenant, elle brille d'avantage, comme un diamant, elle est une étoile qui scintille un instant.