Etre déprimée, ça arrive. Comme ça, sans prévenir. Un sentiment de soitude. le "avant, c'était mieux" ou bien le "finalement, j'ai toujours été seule".

C'était juste une journée comme les autres pourtant, mais aujourd'hui ça ne voulait pas.

Il faisait beau pourtant, mais aujourd'hui ça ne la réchauffait pas plus que ça.

Tous ces trucs et bidules et ces "ça", c'était tout ce qu'elle avait, ressentait, voulait transmettre mais restait là, bidule truc machin chouette, "ça" était.

"Tu te souviens, il y a 10 ans, tu étais resplendissante ! Tu éclatais de rire en pleine rue, nous marchions pieds nus sur les sentiers découvertes pédestres, tu t'en rappelles ?, lui demandait Nelly lors de leur barbecue dominical.

- Ah bon ? Je ne m'en souvenais pas. j'étais si resplendissante à tes yeux ce jour-là ? lui demandait-elle dubitative.

- Bien sûr ! C'est ce que tu as perdu, tu te prends trop la tête...."

Oula savait déjà ce que Nelly allait lui dire, et cela ne l'empêchait pas de la laisser s'exprimer :

"Tu as des amis mais tu ne vois même pas que tu en as. Pense à leur accorder du temps.

- Je n'en ai pas, à qui veux-tu que j'accorde du temps, se défendait Oula.

- Castagnette, par exemple, elle t'a envoyé un message pour ta fête, tu ne lui as même pas répondu.

- Bien sûr que si ! Qu'est-ce que c'était déjà, un sms ? un mail ? Attends je cherche", dit Oula qui voulait prouver sa bonne foi. Mais franch