"Nahyun.
Je passe mes nuits à t'appeller inlassablement.
Je me force à croire que ce n'est qu'un cauchemar, que je vais me réveiller, et que tu vas revenir pour m'embrasser et me consoler.
Mais c'est faux.
Tu n'es plus là, tu es partie.
Je t'appelle sur ton téléphone à chaque moment où je suis seule.
Juste pour entendre ta voix.
Oh ma Nahyun, ma douce Nahyun...
J'ai tellement besoin de toi, besoin de tes bras, de ta voix.
Je tombe toujours sur le répondeur automatique qui me que tu est partie pour toujours.
Et j'ai ces moments de faiblesse où je ne tiens plus.
Où je me force à allumer la télévision.
Et à ce moment là, ton sourire apparaît et tu rayonnes.
Je touche l'écran pour essayer de toucher ta joue.
Si proche et pourtant si loin.
Tu es comme une déesse, si parfaite et si distante.
Tu me manques, Nahyun.
Quand j'ai le courage, je met le volume de la télévision au maximum.
Pour entendre ta voix résonner dans toute la pièce.
Et ton rire résonner dans mon coeur.
Ton regard qui hante mes pensées.
Quand j'ose sortir de chez moi, on me demande si j'ai entendu ta dernière chanson.
Non, je n'écoute plus la radio.
Je n'ai plus la force de t'entendre chanter.
On me dit que tu as une voix d'ange.
Ils croient qu'ils me l'apprennent, alors j'esquisse lentement.
Je le sais bien, je le sais par coeur.
Ta voix, Nahyun, ta voix.
J'écris inlassablement pour finalement déchirer mes brouillons inutiles.
Je n'ai plus d'inspiration.
Ma muse est partie.
Tes yeux si profonds et si grands, Nahyun...
Je veux me noyer dedans comme avant.
Ça me détruit quand j'entends ton nom partout dans la rue.
Tu es partout, sauf à mes côtés.
Mes cernes se creusent.
J'ai peur pour toi, j'ai peur de moi, j'ai peur de tout.
De tout, à chaque instant.
Tu n'es plus là.
Tu es partie.
Je ne savais pas que des mots pouvaient me détruire.
Ni ton regard, ni ta voix,
Nahyun."