CHAPITRE 4

Blue Butterfly

I 'm totally shattered, but, I think you're in fragments too. Maybe we just destroy each others... Can we put this pieces back together ? I'm afraid to become myself, why ? I'm afraid to be lonely. I need you, otherwise, how can I be fix. After all, you need to be fix too.

 

Axelle identifie une fois de plus les épaules et les cheveux brillants de YoonGi. Elle ressent cette atmosphère pesante, Il n'a pas bougé. Il ne s'est pas retourné, il n'a rien dit, elle le trouve indescriptible.

 

Il lâche enfin un lourd soupir, preuve qu'il vit encore.

 

« Tu sais très bien ce qu'ils disent sur toi, non ? Tu les entends tous les jours. »

 

Évidemment qu'elle sait... Elle se trouve ridicule. YoonGi a eu le don de l'exaspérer mais aussi de la raisonner. Cet homme est étrange, Axelle lui trouve une certaine attirance et un certain mystère.

 

Elle se retrouve tiraillée entre deux sentiments opposés. A l'entendre, elle aimerait fuir mais une force l'en empêche, se disant qu'un événement, quelque chose surviendrait.

 

Elle lutte et repart dans le sens arrière. Son cœur bat, l'impression d'une tension, de vide, de peur s'évade. A pas de course, elle fuit encore.

 

« Tu es tout aussi indescriptible. » Lâche-t-il.

 

Axelle s'est stoppée, se tournant à peine vers lui. Quand elle croise ses yeux, à lui, s’en détacher est devenue impossible. Il a comme lu dans ses pensées. « Je ne suis pas indescriptible ! », « Je ne suis pas différente ! », Se dit Axelle. Puis, c’est à ce moment-là, qu’elle se rend compte de son ignorance. Elle ne veut pas être différente mais ne veux pas être un clone conforme à cette société non plus. Elle voulait être différente, mais être différente est si effrayant.

 

Pendant qu'elle réfléchit, il disparaît. Le soleil est couché. Il reviendra... Il reviendra demain pour un nouveau jour, mais dans son cœur reviendra-t-il un jour ?

 

Elle est de retour devant sa porte. Encore au pied de celle-ci, elle entend des cris. Elle imagine que cela vient d'une des maisons voisines et n'y fait pas attention.

 

Elle entre... Les lumières sont éteintes, l'intérieur donne l'impression d'un gouffre sans fin. « Je ne pourrais peut-être plus jamais en ressortir un jour. », Pense-t-elle.

 

Elle grimpe jusqu'à sa chambre et les cris persistent, ils sont plus proches. Il ne faut que peu de temps pour qu'Axelle se rende compte qu'ils proviennent de la chambre de ses parents. Elle entend des mots horribles, des insultes de toutes sortes.

 

Elle pénètre dans son espace en essayant de les ignorer. Elle cogite à propos du nouveau, à propos de ses actes, de ses dires. Il lui a fait un croche patte, il l'a retrouvé, il lui a parlé. Elle imagine toutes les pires crasses qu'on ait pu lui dire sur elle.

 

Elle se jette sur son lit double, le dos du matelas est dur, les ressors s'engouffrent dans sa colonne vertébrale, elle est habituée.

 

Comme à son habitude, elle ne fait que se changer et se recouvrir des draps. Malgré les cris d'en face, elle tente d'imaginer un beau paysage paisible, environ 1 heure après, elle s'est endormie.

 

Le nouveau soleil traverse les fenêtres, les rayons font apparaître les légères poussières voletant au travers de la pièce. Axelle relève la couette et pose ses pieds nus sur le sol froid. Elle quitte la pièce. Elle ne mange toujours pas le matin.

 

Il lui reste du temps, elle remonte dans sa chambre, elle s'assoie en tailleur sur son lit et observe les paillettes entre les rayons du soleil.

 

Elle doit filer, au seuil de la porte, elle passe un pied en dehors et ses membres tremblent. « Dois-je y aller ? Devrais-je tout endurer ?».

 

Son heure de libre est tombé à temps, elle part vers la seule salle qu'elle apprécie dans ce lycée, il n'y a étrangement jamais personne.

 

Elle entre dans cette fameuse salle, toujours personne en vue. Il lui arrive de danser parfois, même souvent. Mais aujourd'hui, le piano au coin de la pièce l'attire plus qu'autre chose. Elle accoure vers celui-ci, slalomant entre les autres instruments.

 

Étant plus jeune, elle a pris des cours de piano, elle a gardé les bases et apprend toujours à jouer quelques musiques. S’accompagner au piano quand elle chante, c’est ce qu’elle préfère. Le don musical coule dans ses veines, elle vit avec.

 

Elle commence à jouer, ses fins doigts glissent sur les touches blanches et noires. Elles forment une mélodie qui se construit d'accords en accords, alors elle ferme les yeux. Elle écoute les notes résonner dans ses oreilles, son crâne. Elle s'énerve sur les touches, elle s'énerve à rester victime, être conforme, être seule. Et des gouttes se mettent à tomber sur le clavier.

 

Ses bras glissent lentement le long de l'instrument et son front tombe violemment sur les touches, émettant un bruit sourd. Elle ne sait même plus qui elle est, qui pourrait la comprendre. Elle a peur d'elle-même, qui pourrait l'approcher. Elle a peur de la vie, qui pourrait l'aider...

 

Elle se relève, prend ses affaires pour rejoindre sa salle.

 

Elle arrive, s'adosse contre le mur à droite de la porte, les écouteurs sur les oreilles. Les autres élèves inondent le couloir et attendent le professeur. YoonGi s’approche aussi, il marche avec d'autres élèves.

 

Il ne parle pas et a le regard confus pendant que les autres échangent leurs potins du jour. Axelle se demande sans cesse à quoi il peut bien réfléchir. Il n'a pas l'aire sociable, il préfère se soucier de sa vie. Dans quel sens va-t-elle, s'il est bon de faire ceci ou cela. Ses questions hantent Axelle mais elle sait pertinemment que, pour l'instant, sa vie ne va pas dans le bon sens.

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